Société

Jardin d’Essai : le joyau naturel d’Alger a failli partir en fumée

Une véritable catastrophe a été évitée de justesse mercredi soir à Alger. Une partie du jardin d’Essai, un jardin botanique à la diversité inégalée de renommée mondiale, a pris feu. En cause, un “craquage”, ou spectacle de feux d’artifices, des supporters d’un club de football.

Le public du Mouloudia d’Alger a fêté mercredi 7 août le 103e anniversaire de la création du club. Comme ils ont l’habitude de le faire maintenant depuis plusieurs années, ainsi que les supporters de nombreux autres clubs algériens à chaque victoire ou événement à fêter, les Mouloudéens ont organisé des “craquages” un peu partout dans la capitale.

Le “craquage” est le néologisme choisi pour désigner ces spectacles gigantesques de feux d’artifices et de pétards organisés par les fans de football. 

Mais ce qui s’est passé mercredi 7 août prend plutôt le sens propre et premier du mot : la défaillance nerveuse. 

Jardin d’Essai : un feu d’artifices géant a failli causer l’irréparable 

En plus des désagréments qu’ils ont causé à la population d’Alger, ils ont failli commettre l’irréparable.

Organiser une telle opération près d’une zone fortement boisée et par temps de canicule relève en effet de l’irresponsabilité. 

Un pétard mal lancé a suffi pour mettre le feu au jardin d’Essai, situé au cœur du quartier historique de Belcourt, actuellement Mohamed Belouizdad. 

Plus de peur que de mal toutefois. Le feu a été vite circonscrit par la Protection civile et les dégâts se sont limités à quelques palmiers partis en fumée. 

Dans des déclarations à Echorouk News, un responsable de la Protection civile a indiqué que le feu a détruit une surface de 400 mètres carrés avant d’être maîtrisé. Le jardin est vaste de 32 hectares. 

Des herbes sèches destinées à être transformées en compost et huit palmiers du Jardin d’essai ont brûlé, a-t-il précisé.

 L’intervention prompte des agents de sécurité du jardin et celle tout aussi rapide des éléments de la protection civile ont évité la catastrophe à ce joyau naturel, scientifique et culturel de la capitale algérienne. 

Le jardin d’Essai d’Alger, fondé en 1832, est l’un des rares au monde en son genre par la très grande diversité de sa flore, environ 1200 espèces végétales.

Il abrite de nombreux spécimens rares, voire uniques au monde. Il contient aussi un zoo abritant de nombreuses espèces animales exotiques. 

Les plus lus