À 48 heures de la grande marche nationale prévue le 1^er novembre à Alger, la mobilisation bat son plein sur les réseaux sociaux.

Une campagne est menée par les principales pages des activistes du hirak avec pour mots d’ordre « tous à Alger », « j’irai marcher à Alger le 1^er novembre » ou encore « je suis un élément du hirak », en référence aux propos tenus par le chef de l’État par intérim devant le président Russe auquel il avait assuré jeudi dernier que la situation était « maîtrisée » et que seuls « quelques éléments » continuent à sortir pour « brandir des slogans ».

Les vidéos partagées sont presque identiques : des citoyens lambda qui se présentent et qui assurent que vendredi prochain, ils seront à Alger. Elles ont été filmées dans différentes villes aux quatre coins du pays, à Bordj Bou Arréridj, Biskra, Jijel, Béjaïa, Mostaganem…

« C’est une belle campagne. Je souhaite que tous les citoyens y participent en enregistrant une courte vidéo dans laquelle il se présente et annonce son appartenance à cette révolution pacifique. Je lance un défi à ceux qui se dressent contre la révolution. Faites comme nous, enregistrez des vidéos individuellement et dites : nous sommes avec la poursuite de la corruption et le maintien du système à travers la mascarade électorale », indique Hakima Sebaï, enseignante à Béjaïa, dans une vidéo largement partagée.

À Jijel, un groupe de jeunes se sont filmés sur une barque et ont assuré que les jeunes de la région « envahiront » la capitale par l’autoroute est-ouest mais aussi par mer.

« Chardima, induite en erreur, zouave, dites ce que vous voulez, je suis un élément du hirak. Le 1^er novembre, nous arrivons pour libérer l’Algérie », indique sur une autre vidéo une jeune femme qui se présente comme une Algérienne de Mostaganem, l’emblème national sur les épaules.

« Je suis un élément du hirak, vive l’Algérie », « élément du hirak de Biskra, attendez-nous à Alger le 1^er novembre », « élément du hirak de Biskra, one two, three, viva l’Algérie », indiquent l’un après l’autre des jeunes de la wilaya de Biskra dans une vidéo collective.

Une vidéo identique est partagée par des habitants de Djaâfra, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Tous, ils promettent d’être à Alger ce 1^er novembre, trente-septième acte de la révolution populaire.

D’autres internautes ont signalé des barrages filtrants des services de sécurité, installés dès ce mercredi matin sur les axes routiers menant vers la capitale, notamment à l’entrée du tunnel de Bouzegza, entre Boumerdès et Bouira.

Les observateurs s’attendent néanmoins à une affluence record au vu du retour en force de la mobilisation lors des derniers mardis et vendredis, mais aussi à cause de cette très forte campagne de mobilisation largement relayée sur les réseaux sociaux.