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Jean-Noël barrot à Alger : les grandes lignes de sa visite dévoilées

Jean-Noël barrot à Alger : les grandes lignes de sa visite dévoilées

Le réchauffement des relations entre l’Algérie et la France se précise. Trois jours après l’entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron lundi 31 mars, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé son homologue algérien Ahmed Attaf ce jeudi 3 avril.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, cet entretien téléphonique entre les deux ministres intervient dans le prolongement de celui des deux chefs d’État, lundi 31 mars.

Le MAE a confirmé que Jean-Noël Barrot se rendra en visite officielle en Algérie le dimanche 6 avril, à l’invitation de son homologue algérien, Ahmed Attaf.

Algérie – France : entretien téléphonique entre Attaf et Barrot

Dans cette perspective, les deux chefs de la diplomatie ont passé en revue "les principaux dossiers auxquels les deux chefs d’État ont demandé que soit accordée une attention particulière dans le cadre plus large du règlement des différends qui sont venus récemment contrarier le cours normal de la relation algéro-française", indique le ministère des Affaires étrangères.

Parmi les dix points de la feuille de route fixée par les deux présidents pour relancer la relance franco-algérienne après 8 mois d’une crise inédite, figurent la reprise des coopérations sécuritaire, migratoire et judiciaire.

La visite de Barrot à Alger est également évoquée au cours du point de presse du Quai d’Orsay à Paris ce jeudi. "L’idée générale, c’est d’incarner la reprise du dialogue avec les autorités à Alger et d’opérationnaliser la feuille de route" du communiqué conjoint publié à l’issue de l’entretien téléphonique entre les présidents Tebboune et Macron, a rappelé le porte-parole de la diplomatie française.

Quel programme pour Barrot à Alger ?

À l’ordre du jour des discussions qu’aura Barrot à Alger, le porte-parole du Quai d’Orsay a cité les points les plus importants, dont "la reprise sans délai de la coopération sécuritaire« , la réinitialisation immédiatement d’une »coopération migratoire confiante, fluide et efficace qui permette de traiter de toutes les dimensions de la mobilité entre les deux pays dans une logique de résultats« , la poursuite des travaux de la commission mixte d’historiens, »qui est toujours à l’œuvre« , la »coopération judiciaire" et les questions de coopération économique.

Tout en avouant qu’il n’a pas les détails exacts du programme, le porte-parole de la diplomatie française a assuré que "le message qui est envoyé« , c’est que, comme il l’a déjà affirmé, le ministre Barrot est »disponible et disposé à reprendre le dialogue avec son homologue algérien".

Barrot va-t-il abordé le cas de Boualem Sansal ?

"Ce dialogue reprend, c’est une bonne chose« et il permettra d’évoquer »l’ensemble des sujets qui sont en ce moment des sujets d’intérêt commun pour Paris et pour Alger", a-t-il ajouté.

Beaucoup s’interrogent si le cas de Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme par la justice algérienne, sera abordé lors des discussions du 6 avril. "Boualem Sansal est un citoyen franco-algérien, et la France se préoccupe de ses citoyens et du sort de ses citoyens partout où ils sont dans le monde", a laconiquement répondu le porte-parole du Quai d’Orsay.

Le 27 mars, l’écrivain franco-algérien proche de l’extrême-droite a été condamné à 5 ans de prison ferme et 500.000 dinars d’amende par le tribunal de Dar el Beida (Alger), pour notamment atteinte à l’unité nationale.

Le 2 octobre dernier, il a déclaré au site Frontières qu’une partie de l’Algérie appartenait historiquement au Maroc, reprenant ainsi les thèses des expansionnistes marocains.

Le 31 mars, le président Macron a demandé à son homologue algérien de faire un geste de « clémence » et « d’humanité » à l’égard de Boualem Sansal, 75 ans. L’écrivain a fait appel de sa condamnation.

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