Les musulmans « sont souvent les premières victimes » du terrorisme, a souligné samedi à Pékin Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, au lendemain d’un carnage dans une mosquée en Egypte, condamnant « l’intolérance et la barbarie » d’une attaque survenue en pleine prière.
Le ministre français , en visite en Chine jusqu’à dimanche, a indiqué à l’AFP avoir fait part à son homologue égyptien Sameh Choukry de « l’émotion de la France (…) aux côtés (de l’Egypte) face à ce drame ».
Au moins 235 fidèles qui assistaient à la prière hebdomadaire dans une mosquée du nord-est de l’Egypte ont été tués vendredi par des hommes armés, l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente de ce pays.
« Ce n’est pas la première fois que le terrorisme frappe des musulmans. Ce sont souvent les musulmans qui sont les premières victimes du terrorisme qui se réclame du fondamentalisme islamiste », a insisté M. Le Drian.
« Cette cible (montre) l’intolérance et la barbarie », a-t-il ajouté, rappelant par ailleurs qu’une autre communauté religieuse égyptienne, les Coptes chrétiens, avait été sévèrement frappée l’an dernier.
L’attaque de vendredi s’est produite à 40 km à l’ouest de la capitale de la province du Nord-Sinaï, une région où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
« Le mode opératoire et le lieu, les méthodes, nous laissent penser que c’est un groupement affilié à Daech (acronyme arabe de l’EI, NDLR) » qui est responsable de l’attaque, a observé le ministre français.
« Ce n’est pas parce que l’EI a perdu son emprise territoriale qu’il a perdu sa volonté néfaste pour la sécurité et l’équilibre du monde », a-t-il insisté, appelant à « la grande vigilance de la communauté internationale ».