Les villes algériennes sont fortement exposées aux inondations. A chaque fois que des pluies torrentielles s’abattent sur une ville du pays, les mêmes scènes de rues et de maisons inondées reviennent et révèlent l’étendue de l’urbanisation anarchique, du manque d’entretien des conduites d’assainissement et des avaloirs. L’Algérie n’a pas retenu les leçons des inondations meurtrières de Bab el Oued à Alger.
Ainsi, Jijel s’est réveillée ce lundi 21 décembre en vivant des moments difficiles après une nuit de pluies torrentielles ayant semé la destruction à travers la ville. Des vidéos font état de la désolation constatée à travers Jijel avec les maisons et les rues envahies par l’eau et la boue, conséquence des inondations qui ont affecté la wilaya.
Des images montrent plusieurs affaissements de terrain ayant provoqué la destruction de routes et l’engloutissement de véhicules. Une scène montre notamment un camion emporté par la boue et renversé sur le bas-côté. Une partie du pont El Kantara a été emportée par les eaux, paralysant la circulation sur la RN 43, reliant Jijel à Bejaia.
De nombreuses gravats et détritus ont été emportés par les eaux et se sont accumulés à travers la ville, contraignant une grande opération de nettoyage et de déblaiement.
Selon l’agence officielle APS, 18 véhicules ont été emportés par les eaux en plus d’occasionner l’effondrement partiel du pont de l’oued El Kantara, dans le quartier Laâkabi au niveau de la Route nationale 43. Aucune perte humaine n’a cependant été déplorée jusqu’à présent, a indiqué la Protection civile citée par la même source.