Les appels pour un rassemblement à l’occasion de la Journée du Chahid, ce dimanche 18 février, à Paris se sont multipliés ces derniers jours.
Des artistes comme Cheb Khaled, Houria les yeux verts, Djam, Hocine Lasnami, Baaziz et des influenceurs ont appelé les Algériens résidents en France pour se retrouver, ce dimanche, à 14 h 00 à la place de la Nation pour rendre hommage aux martyrs de la guerre de Libération nationale.
Tous les algériens sont fières de notre roi du rai cheb khaled ???????? #تحيا_الجزائر_بلد_المليون_نصف_مليون_شهيد pic.twitter.com/ge8iG475XO
— farida dz???????? (@DzFarida67789) February 17, 2024
Un rassemblement qui n’aura pas lieu puisque le préfet de police de Paris a décidé de l’interdire.
En raison de risques de troubles graves à l’ordre public, le préfet de police interdit l’ensemble des manifestations prévues demain dimanche 18 février, en commémoration du « Chahid » d’une part et en lien avec le « Hirak » d’autre part. pic.twitter.com/QAapQU7nl8
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 17, 2024
Dans un communiqué publié sur la plateforme X, la préfecture de police a justifié cette interdiction par des « risques de troubles graves à l’ordre public ».
Le 18 février 2024, l’Algérie honorera la Journée du Chahid pour rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour notre quête de liberté et de droits fondamentaux. Nous devons faire de cette journée un moment qui dépasse les frontières et les générations. Ainsi, un rassemblement… pic.twitter.com/o0ZORbvr4L
— Hana Ghezzar Bouakkaz (@GhezzarHana) February 16, 2024
Journée du Chahid : le rassemblement d’Algériens à Paris interdit
Samedi, le président du Rassemblement national (extrême-droite), Jordan Bardella, a estimé que ce rassemblement était une « insulte à la France » et a traité les combattants du FLN de « terroristes ». Le Rassemblement national, ex-Front national, a été fondé par Jean-Marie Le Pen qui a justifié la torture durant la guerre d’Algérie.
Dans le même communiqué, on apprend qu’un autre rassemblement lié à l’Algérie prévu, ce dimanche, à Paris n’est pas autorisé par les autorités françaises. Celui-ci est en lien avec le Hirak qui fête cette année son cinquième anniversaire. Déclenché le 22 février 2019 pour s’opposer à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak s’est transformé en révolution citoyenne pacifique d’une ampleur inégalée.
Pendant plusieurs mois, les Algériens ont manifesté en grand nombre dans les rues d’Alger et des autres villes du pays, pour réclamer d’abord le départ d’Abdelaziz Bouteflika, ce qu’ils ont obtenu fin mars de la même année, et un changement radical du mode de gouvernance du pays.
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