À retenir. De plus en plus de médias internationaux s’intéressent à la destination Algérie, mettant en avant son énorme potentiel touristique caché. Cet intérêt grandissant pour l’Algérie intervient alors que la plupart des destinations classiques de la région Méditerranée et en Europe sont confrontées au phénomène du surtourisme.
Pourquoi c’est important ? L’Algérie s’ouvre de plus en plus au tourisme international. La destination est difficile d’accès en raison notamment de la contrainte des visas pour les touristes étrangers. Mais elle plaît beaucoup à ses visiteurs. De nombreux influenceurs ont visité l’Algérie depuis 2023. Désormais, les médias grand public s’intéressent à la destination et la recommandent à leurs lecteurs.
Après le quotidien britannique The Times, c’est au tour du journal The Independent de vanter les atouts touristiques de l’Algérie, qualifiant le pays de « l’un des joyaux méconnus du tourisme mondial – pour l’instant ». Comprendre : l’Algérie pourrait devenir rapidement une destination touristique de premier plan.
La destination Algérie suscite de plus en plus d’intérêt à l’international
En l’espace de seulement une semaine, deux grands médias britanniques ont exhorté les touristes anglais, mais aussi européens, à venir visiter l’Algérie avant qu’elle ne soit envahie de visiteurs, comme c’est le cas actuellement de ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie.
Ces articles mettent certes le potentiel touristique de l’Algérie en avant, mais s’interrogent également sur les raisons ayant laissé le pays à la traîne dans le domaine du tourisme, alors qu’il peut rivaliser avec de nombreuses autres destinations.
En 2023, le pays n’a reçu que 3,3 millions de voyageurs étrangers, dont 1,2 million étaient des membres de la communauté algérienne à l’étranger et 1,8 million de Tunisiens. Très peu de touristes européens ont visité l’Algérie en raison notamment de la crainte des visas et de la cherté des billets d’avion.
« Le manque de touristes témoigne de la négligence de l’Algérie à l’égard d’un secteur qui reste l’un des joyaux méconnus du tourisme mondial », déplore le même journal The Independent.
Et vu l’amélioration du contexte sécuritaire dans le pays, l’Algérie doit commencer par mettre en place « un système de visas plus facile » et remédier aux « mauvaises connexions de transport », suggère le journal anglais. Encourager les investisseurs privés locaux et étrangers permettra aussi au tourisme de prospérer.
« Les touristes britanniques voulant visiter le pays ne trouveront pas de billets d’avion »
Le député de l’émigration de la zone 4, comprenant notamment la Grande-Bretagne, a soulevé dernièrement le problème de connectivité aérienne entre le Royaume-Uni et l’Algérie. Pour lui, l’Algérie doit profiter de cet intérêt que lui portent des médias internationaux pour augmenter le nombre de ses visiteurs.
« Lorsqu’un citoyen britannique lit cet article et souhaite visiter l’Algérie pour les vacances, il ne trouvera certainement pas de billet d’avion », a écrit le parlementaire sur sa page Facebook, commentant les récents articles sur la destination Algérie.
Auparavant, « nous avions six vols hebdomadaires réguliers au départ de la Grande-Bretagne et maintenant, nous n’avons que cinq, et ce, en dépit de l’augmentation constante des membres de notre communauté », déplore le député.
Ce constat intervient également, selon le même intervenant, au moment où le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « veut faire de l’aéroport d’Alger une plaque tournante dans la région, sachant qu’il y a plus de 2,5 millions d’Africains en Grande-Bretagne ».
Ainsi, il trouve que les cinq vols hebdomadaires disponibles ne suffisent pas à transporter à la fois les membres de la diaspora, les touristes et les voyageurs en transit vers d’autres pays africains.
Le député affirme avoir récemment demandé au ministre des Transports « d’augmenter les fréquences entre les deux pays dans les plus brefs délais, pas nécessairement au départ de Londres Heathrow, mais aussi de Stansted et Manchester ».
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