Kamel Moula est le directeur général des laboratoires Venus. Il a été décoré de la médaille de l’Ordre de mérite national au rang de « Achir » par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, à l’ouverture de la Conférence nationale sur la relance de l’industrie algérienne, samedi 4 décembre.
Une distinction qui a été décernée à d’autres chefs d’entreprise et chercheurs “en reconnaissance de leur participation à la diversification de l’économie nationale“.
Il revient dans cet entretien sur “la fierté” que lui procure cette distinction, sur les secrets de la réussite de la marque Venus (produits de beauté), ainsi que sur le blocage des investissements en Algérie.
Vous avez été décoré par le président de la République de la médaille de l’Ordre de mérite national “Achir”. Quel est votre sentiment ?
Si je devais résumer en un seul sentiment toutes les émotions qui m’animent, je dirai la fierté. La fierté d’être honoré par monsieur Abdelmadjid Tebboune, notre président de la République que je remercie pour la confiance qu’il met en ma personne.
La fierté d’appartenir à ce pays qui a connu tant de sacrifices. La fierté d’être reconnu par la Nation comme un des bâtisseurs de notre économie nationale.
La fierté de n’avoir jamais renié mes principes et mes valeurs tout au long de mon parcours personnel et professionnel. La fierté de rendre fiers mes proches, famille et amis ainsi que l’ensemble de mes collaborateurs des Laboratoires Venus.
Quel est le secret de la réussite des laboratoires Venus ?
Les Laboratoires Venus c’est d’abord une grande famille où tout un chacun est indispensable dans la réussite de l’entreprise.
Managers et collaborateurs travaillent ensemble avec les mêmes objectifs. Produire de la qualité, répondre aux réels besoins des consommateurs, rendre l’entreprise performante et compétitive, développer l’entreprise dans le respect des règles environnementales, professionnaliser en permanence les salariés, créer des emplois. Ces objectifs tenus sont le secret de la réussite des Laboratoires Venus.
Le président Tebboune a dénoncé le blocage des investissements en Algérie. Vous avez salué sa confiance et sa volonté de rétablir la confiance avec les forces vives de la Nation. Qu’en est-il de la confiance chez les chefs d’entreprise ? La confiance est-elle rétablie ?
La démarche du président de la République est très claire ; un discours offensif en direction de tous les acteurs de la sphère économique, une analyse objective des difficultés rencontrées par les opérateurs économiques, une réponse adaptée pour lever les freins à l’investissement.
Personnellement, je trouve que nous sommes face à des messages forts qui traduisent une réelle volonté de rétablir la confiance avec les forces vives de la Nation mais également une volonté de contraindre ceux qui continueraient à vouloir faire perdurer des pratiques du passé.
Par ailleurs, décerner l’ordre du Mérite national de manière équilibrée entre le secteur public et le secteur privé est un autre message fort d’encouragement aux opérateurs économiques. De cette manière, le président remet les principes de bonne gestion, de compétitivité et de performance au cœur du développement économique de notre pays.
Rome ne s’est pas construite en un jour. Nous avons quelques années de retard en matière de gouvernance à tous les niveaux et nous devons prendre conscience que la confiance et la bonne volonté doivent être réparties de part et d’autre.
Je suis persuadé que le président est empreint de bonnes intentions, il nous appartient à tous de l’accompagner dans la construction d’une Algérie prospère, forte et solidaire. Le destin de l’Algérie est entre les mains de tous les Algériens et il y a un grand espoir que nous réussissions collectivement.
Quels sont les projets des laboratoires Venus et leurs ambitions à l’export ?
Les Laboratoires Venus sont dans une démarche permanente d’innovation et de développement. Mes équipes sont performantes, elles ont beaucoup d’idées et d’ambition pour l’entreprise. Nous travaillons au quotidien à l’émergence de nouveaux produits avec de nouvelles senteurs, de nouvelles textures. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour nos consommateurs.
Aujourd’hui, nous avons la chance d’être leader sur le marché national, nous voulons le rester donc nous ne baissons pas la garde. Mieux, nous avons l’ambition de concurrencer les grandes marques sur le marché africain et pour cela notre département Recherche et développement travaille en permanence à la création de produits ajustés aux spécificités des consommateurs africains.
L’Afrique est un marché de plus d’un milliard de consommateurs. Il y a donc de la place pour tout le monde et surtout pour les opérateurs algériens.
Par l’intermédiaire de la marque Venus, j’ai aujourd’hui plus que jamais la responsabilité de faire honneur à mon pays en exportant des produits « made in Algeria » compétitifs et de qualité.