Une nouvelle organisation patronale a vu le jour ce samedi 19 février en Algérie. Baptisée le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), elle a été lancée à l’initiative de chefs d’entreprises algériens des secteurs privés et publics.
Sa création a été actée lors d’une Assemblée générale constitutive qui s’est tenue ce samedi 19 février au CIC d’Alger.
Les membres fondateurs du CREA ont élu Kamel Moula, directeur général des laboratoires Venus, président pour un mandat de trois ans. Hassen Khelifati, PDG d’Alliance Assurance a pour sa part été élu vice-président de cette organisation patronale. Les patrons de Biopharm, Général Emballage, Faderco, BEA (Banque extérieure d’Algérie) et Saidal ont été élus également vice-présidents du CREA.
| Lire aussi : La culture du blé en Algérie en danger
Le nouveau syndicat des patrons a été créé par 70 membres fondateurs dont des poids lourds du secteur public : Sonatrach, Mobilis, SAA, Naftal, CAAT, Saidal, BEA…
Des entreprises publiques, des entreprises privées, des startups et des entrepreneurs engagés ont choisi de se fédérer afin de créer ce conseil.
Lors de la conférence de presse, Kamel Moula a souligné que cette nouvelle organisation patronale se compose de 70 membres fondateurs, dirigeants d’entreprises publiques et privées basées sur l’ensemble du territoire national et appartenant à différents secteurs d’activité.
| Lire aussi : Économie algérienne : les taxes, simple levier de gestion du budget ?
« Nous avons brassé large. Toutes les wilayas sont concernées. Par ailleurs, il n’y a pas de différence entre les entreprises publiques et privées. C’est l’amour du pays qui nous motive tous. Cette union public-privé est une opportunité historique pour permettre à notre pays de s’inscrire durablement dans le processus de l’économie mondiale. Le président de la République a affirmé que 2022 serait celle du décollage économique. Message reçu cinq sur cinq… Nous sommes disposés à l’accompagner sur le vol du renouveau économique », a déclaré le patron des Laboratoires de la célèbre marque Vénus.
Kamel Moula a reconnu que la tâche ne sera pas aisée. « La récession mondiale, la pandémie et ses conséquences, la dévaluation de notre monnaie et son incidence sur le pouvoir d’achat sont des facteurs inquiétants et qui exigent l’engagement de tous pour ne pas subir mais agir », a-t-il résumé.
Rétablir la confiance
M. Moula, qui a dirigé pendant sept ans le Club des industriels de la Mitidja, a insisté sur l’urgence de rétablir la confiance entre les entreprises, les investisseurs et les pouvoirs publics.
A propos de la collaboration avec d’autres organisations patronales, le président du CREA dira : « Nous n’avons pas de divergences avec nos amis des autres organisations patronales car notre ambition est commune et répond au seul intérêt général du pays. Et nous allons travailler ensemble pour proposer de bonnes solutions aux difficultés rencontrées par les entreprises, pour accompagner la mutation économique de notre pays et permettre à nos concitoyens de retrouver une stabilité en termes d’emploi et de pouvoir d’achat ».
« Le CREA vient d’être fondé pour répondre à une situation critique et grave. Nous avons répondu aux besoins des entreprises qui sont en grande difficulté. C’est une situation d’urgence. Ce projet a été concrétisé à la demande des chefs d’entreprises des secteurs privé et public qui affrontent une crise sans précédent », a expliqué M. Moula.
Le patron du CREA poursuit : « Lors de la Conférence nationale sur la relance industrielle du 4 décembre 2021, le président de la république a insisté sur la mobilisation de toutes les compétences pour booster l’économie nationale. Depuis cette date, nous avons été plusieurs chefs et dirigeants d’entreprise à nous concerter pour trouver le meilleur outil de mobilisation des opérateurs économiques. Et unanimement, entreprises publiques et entreprises privées, nous avons fait le choix de l’union pour être force de propositions et d’actions avec pour objectif commun : le renouveau économique de notre pays ».
Parmi les 29 membres du bureau exécutif figure Hassen Khelifati PDG d’Alliance Assurance. Il a été élu vice-président du CREA et nous a livré ses impressions à chaud : « Je suis heureux et fier de participer à cette nouvelle dynamique et de contribuer à la transition économique de notre pays. Il est urgent de redémarrer la machine économique et d’aller de l’avant ».
Les défis du CREA porteront sur toutes les filières participant à l’édification d’une économie forte. Cette nouvelle organisation syndicale et patronale a besoin de la mobilisation de tous les dirigeants économiques, y compris ceux établis à l’étranger comme l’a souligné Kamel Moula.