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Kamilya, 7 ans, tuée par un motard en France : « Y a-t-il des critères pour tuer… »
International Par: Ali Idir

Kamilya, 7 ans, tuée par un motard en France : « Y a-t-il des critères pour tuer… »

Par VetalStock / Adobe Stock
Un motard.

L’onde de choc de la mort d’une fillette de 7 ans en France, va jusqu’en Tunisie d’où est originaire sa famille. La petite Kamilya a été violemment percutée par un motard à un passage piéton dans la ville de Vallauris, dans le Sud de la France. L’accident a eu lieu jeudi dernier et la fillette a succombé dimanche à ses blessures.

Ce mercredi 4 septembre, son père a annoncé que Kamilya sera inhumée, ce jeudi 5 septembre, dans le pays d’origine de ses parents, la Tunisie. L’accident a ému toute la France et toute la Tunisie. Le deuil se mêle aussi à la colère, suite à la décision de la justice française de laisser le chauffard en liberté.

L’accident a eu lieu jeudi, devant le domicile des parents de la fillette. Celle-ci s’apprêtait à traverser la route à un passage piéton en compagnie de son frère de 11 ans lorsqu’elle a été percutée par un motard, un jeune de 19 ans, prénommé Mattéo.

Le père de Kamilya choqué par la description du tueur de sa fille

Celui-ci effectuait, selon des témoins, une « roue arrière », c’est-à-dire qu’il roulait sur une seule roue quand il est arrivé au passage piéton.

Arrêté, il a été placé en garde à vue, et mis en examen pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur ». Il a été mis sous contrôle judiciaire.

Sa remise en liberté a indigné l’opinion publique en France et a relancé le débat sur le laxisme de la justice. « Merci à la justice française (…) Aucun respect pour notre fille, ni pour nous-mêmes », a dénoncé le père sur Facebook.

Il faut dire que certains médias français ont très vite mis en exergue le fait que le motard n’était pas un récidiviste et n’était pas testé positif à l’alcool ni aux stupéfiants au moment de l’accident.

Colère et indignation après la mort en France de la petite tunisienne Kamilya

L’indignation et la tristesse ont été exacerbées lorsque le père a annoncé sur les réseaux sociaux que sa fille « ne reviendra pas ». « Merci pour votre soutien à tous. Mais malheureusement, Kamilya ne reviendra pas parmi nous. Les médecins nous ont dit qu’il n’y a plus d’espoir », a-t-il écrit sur le même réseau social.

L’onde de choc a atteint la Tunisie lorsque des médias ont révélé que les parents de la fillette sont originaires de ce pays. Une information confirmée avec l’annonce que Kamilya sera enterrée en Tunisie ce jeudi.

« La justice française, réputée pour son laxisme, a laissé en liberté son assassin », a commenté la page tunisienne Ifriqya sur X.

Dans leurs commentaires, les internautes tunisiens ont exprimé unanimement leur indignation et leur colère.

« Toute la France a été derrière Kamilya. Les réactions sur les réseaux sociaux sont exceptionnelles (…) Ce matin, j’ai lu dans un journal que la personne qui a causé la mort de ma fille était exemplaire, de bonne famille, modèle… En fait, ce que je voulais savoir, y a-t-il un critère pour tuer une personne ? », a déclaré le père de la victime lors de l’émission TPMP.

Selon Nice-Matin, un ami décrit Mattéo comme « un gentil garçon, très bien élevé ». « Le motard a commis une grosse bêtise », a confié une source policière au même média.

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