Voici une nouvelle polémique de laquelle l’attaquant franco-algérien du Real Madrid se serait volontiers passé. Cette fois c’est au cœur de la Casa Blanca où il semble pourtant épanoui, que Karim Benzema fait parler de lui.
Mardi soir, lors du match de Ligue des champions face au Borussia Mönchengladbach (2-2), Benzema a demandé, dans le couloir menant au vestiaire à la mi-temps, à un coéquipier, Ferland Mendy, de boycotter sur le terrain un autre partenaire, Vinicius Junior.
Les caméras du couloir ont capté la scène et les propos du Français sont très audibles. « Il fait ce qu’il veut. Frère, joue pas avec lui. Sur la vie de ma mère, il joue contre nous ».
Le Real perdait alors 1-0. En seconde mi-temps, le Borussa Mönchengladbach où évolue l’international algérien Ramy Bensebaini, a ajouté un deuxième but puis Benzema a réduit le score avant que Casemiro n’égalise en fin de match.
Les statistiques du match confirment que le boycott du brésilien était plus qu’une simple intention du Français qui passera vite à l’acte. Celui-ci n’a adressé à Vinicius que trois passes pendant la première mi-temps, et aucune en seconde, avec cette nuance que Vinicius est sorti à 20 minutes de la fin, remplacé par Eden Hazard.
L’entourage de l’attaquant franco-algérien ne donne « aucune importance » à l’incident, estimant que c’est quelque chose de très fréquent dans le football, et le club n’a pas encore réagi.
Mais la Toile s’est enflammée pour les propos de Karim Benzema, beaucoup d’internautes rappelant ses déboires par le passé qui lui ont valu de ne plus être sélectionné en équipe de France bien qu’il y a largement sa place. À tous ceux qui l’ont critiqué après la diffusion de ses propos, Benzema a répondu ce mercredi. « Et pendant ce temps-là les chiens aboient et Neuf (en référence à son numéro de maillot) passe », a-t-il écrit sur tweeter.
La presse Madrilène de ce mercredi reconnait pour sa part que le Brésilien a été l’auteur d’une prestation très moyenne, mais n’applaudit pas les propos de Benzema.
L’incident donne un aperçu sur l’ambiance dans le vestiaire du Real Madrid, auteur d’un début de saison poussif. Après deux défaites à domicile, en championnat d’abord face à (0-1), puis en LDC devant le Shakhtar Donetsk (2-3), les Madrilènes ont remporté haut la main le Clasico face au Barça au Camp Nou (1-3), sauvant la tête de leur entraîneur Zineddine Zidane, menacé de licenciement en cas de troisième revers. En LDC mardi soir, l’équipe est retombée dans ses travers, n’évitant la défaite face à Mönchengladbach qu’en fin de match.
La saison passée, le Real avait terminé champion d’Espagne, grâce en partie à une très belle saison de Karim Benzema, cité un moment comme potentiel vainqueur du Ballon d’or avant l’annulation de l’édition 2020 du prestigieux prix.
Le franco-algérien a marqué 21 buts en Liga la saison dernière, derrière Lionel Messi (25 buts). Malgré ses performances, Benzema semble définitivement exclu de l’équipe de France pour laquelle il n’a plus été sélectionné depuis 2015 suite à son implication de l’affaire dite de « la sextape » dont avait été victime l’international français Mathieu Valbuena. En juillet dernier, le parquet a demandé le renvoi devant le tribunal de cinq protagonistes de l’affaire, dont Karim Benzema. Celui-ci risque un procès.
D’origine algérienne, Karim Benzema a tenu en novembre dernier des propos interprétés comme une volonté de changer de nationalité sportive et porter le maillot de l’équipe nationale d’Algérie de football. « Si vous pensez que je suis terminé, laissez-moi jouer pour un des pays pour lequel je suis éligible et nous verrons », avait-il tweeté à l’adresse du président de la Fédération française.