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Karim Benzema, buteur aux nerfs d’acier

Karim Benzema, buteur aux nerfs d’acier

Karim Benzema est un joueur de patience. Déjà dimanche dernier, à Séville face au Betis, il avait dû attendre les ultimes instants de la rencontre pour retrouver le chemin des filets, chose qu’il n’avait plus trouvée depuis trois mois.

Hier encore, samedi 24 février, l’attaquant du Real a dû ronger son frein avant de transformer en fin de rencontre le penalty généreusement laissé par Cristiano Ronaldo, déjà auteur d’un doublé. Benzema inscrivait le quatrième but (88e) qui finissait d’achever la modeste formation d’Alavés et goûtait enfin aux applaudissements du public.

Ce n’était pourtant pas chose acquise. À la 18e minute de jeu, alors que le score était toujours vierge, il se voyait à nouveau sifflé après avoir glissé et manqué le cadre. La malchance semblait encore le poursuivre quelques instants plus tard quand il trouvait le poteau sur un service impeccable de Cristiano Ronaldo (23e).

Mais l’international portugais allait une nouvelle fois apporter son soutien à son meilleur lieutenant après avoir ouvert le score sur une magnifique talonnade du Français (44e). « Le but, c’est Benzema », déclarait-il en s’adressant aux supporters. Le quintuple ballon d’or, qui sait que son coéquipier est à son service pour faire toujours plus gonfler son nombre de buts, avait déjà demandé aux socios de cesser leurs sifflets lors de la victoire le 10 février dernier face à la Sociedad (5-2). Un match au cours duquel Benzema avait raté l’occasion de faire taire les critiques.

 

L’âme d’un guerrier

Peut-être n’est-il pas le « chien » que Mourinho attendait. Mais si un guerrier se révèle aussi dans sa capacité à résister aux critiques, alors Karim Benzema en a l’âme. En deuxième mi-temps, l’avant-centre poursuivait ses efforts. Ses coéquipiers le trouvaient dans le jeu et il délivrait sa seconde passe décisive pour Gareth Bale, lui aussi dans une mauvaise passe (46e).

« Karim Benzema a toujours été une cible facile pour ses détracteurs. Sa manière de jouer, de se déplacer sur le terrain facilite les reproches, mais il faut reconnaître que jamais il ne fuit », écrit aujourd’hui le journal Marca titrant « lorsque Benzema est sur de bons rails, le Real joue mieux ».

Zinédine Zidane, qui n’a jamais abandonné son joueur, soulignait en conférence de presse d’après-match que Benzema est habitué à la pression. « Il est habitué à ça. Il a réalisé un bon match et je suis content du geste de Cristiano (NDLR : il lui a laissé tirer le penalty). Benzema méritait de marquer. (…) Il est le N.9 du Real Madrid, on lui en demandera toujours plus », déclarait-il, avant de s’étendre sur la résilience de son attaquant : « Il a toujours démontré qu’il était costaud mentalement, surtout quand il a vécu des moments compliqués. Il a toujours répondu présent dans les grands rendez-vous ».

Il reste à présent à Benzema deux matchs de Liga (contre l’Espanyol Barcelone et Getafe) pour embellir sa jolie performance et faire le plein de confiance avant le match retour à Paris contre le PSG, le 6 mars prochain, en huitième de finale de Ligue des Champions (victoire 3-1 à l’aller). Forcément, l’avant-centre a la date en tête. Car il sait mieux que quiconque que la rancune est rarement tenace chez les supporters. Et que des sifflets s’oublient. À condition de savoir briller lors de ces grands rendez-vous.

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