Confronté à une cascade de critiques depuis son installation, le panel de dialogue et de médiation tente laborieusement de mener la mission qu’il s’est assigné. Ce jeudi, Karim Younes a pointé du doigt ceux qui tentent de saborder son initiative qu’ils soient au sein des structures de l’État, qu’il n’identifie pas, ou ailleurs.
« Les tenants du statut quo, – ils sont dans plusieurs secteurs d’activité étatiques -, tout autant que les jusqu’au-boutistes mettent toute leur énergie à saborder cette initiative au lieu d’aider au dénouement de la crise », écrit Karim Younes sur son compte Facebook.
Il déplore que les engagements de l’État sur les préalables ne soient pas encore mis en œuvre ainsi que l’incompréhension de la démarche du panel. « L’État n’a pas encore tenu ses promesses, malgré les maints rappels, celles de mettre en œuvre les mesures d’apaisement convenues pour instaurer un climat propice à l’ouverture du chantier du dialogue », rappelle-t-il.
« Notre objectif n’a pas été compris ou seulement partiellement. C’est regrettable. Car, malheureusement les objecteurs de conscience, les redresseurs de torts ne raisonnent (ou même pas) qu’en fonction de leur vision avérée étroite, limitée et centrée sur l’image qu’ils désirent renvoyer afin de séduire un lectorat parfois peu scrupuleux, en attente de polémique », critique-t-il.
Il dénonce ce qu’il désigne par une campagne de « haine » menée notamment sur les réseaux sociaux. « Il m’a été donné à cette occasion, de constater que beaucoup de derrière leur écran, ne sont pas comptables de leurs propos au goût de fiel, et que bon nombre d’entre eux ne s’épanouissent que dans le conflit, la haine, l’inconséquence et l’intempérance, autant d’attitudes qui ralentissent tout processus. Je suis bien conscient que chacun a de bonnes raisons de faire ce qu’il fait ou de dire ce qu’il dit, fort de ses motivations, pas nécessairement conformes aux miennes. Je respecte idées de chacun sans me lancer à corps perdu dans des campagnes de haine et de médisance », regrette-t-il.
Comme lors de sa récente sortie, Karim Younes réitère l’urgence d’une solution, faute de quoi le pays risque d’être exposé à des risques, selon lui. « L’enjeu et l’urgence d’une sortie de crise c’est d’assurer une politique de salut national et d’éviter toute dérive menaçante pour la Nation. Le pays ne saurait retrouver son cours normal de vie, la satisfaction des revendications majeures des générations d’aujourd’hui, ses espérances maintes fois contrariées que par la rencontre des intelligences de tous dans un dialogue fécond ou alors, par la casse, d’où personne n’en sortira indemne », soutient-il.