Le dialogue auquel a appelé le président élu Abdemadjid Tebboune est « une continuité » de celui qui a été mené par l’« Instance que j’ai présidée », a estimé ce lundi Karim Younes dans une déclaration à TSA.
« Je pense que le dialogue à venir est la continuation du premier dialogue qui a permis l’installation de l’Autorité de contrôle des élections et l’élection d’un nouveau président de la République », a estimé M. Younes, qui a présidé l’Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM).
Cette instance avait mené des consultations avec la classe politique et la société civile et qui ont débouché sur la création de l’ANIE et l’élection de Tebboune. Ce dialogue avait été boycotté par l’opposition et les principales figures du hirak.
« Nous avons terminé notre travail, et l’ANIE aussi. Il est plus raisonnable que le nouveau président élargisse le dialogue et ouvre la porte à ceux qui n’ont pas participé aux premières consultations », a soutenu M. Younes.
L’ancien président de l’APN enchaîne en répondant aux critiques contre le dialogue qu’il a mené et le refus du pouvoir de satisfaire les sept conditions qu’il a lui-même posées pour la réussite des consultations.
« Nous avions déjà fixé sept conditions, dont la libération des détenus du Hirak, l’ouverture de la capitale à ceux qui veulent manifester, la levée des restrictions sur les médias et le départ du gouvernement de Bedoui. Je n’ai pas renoncé à mes idées, et je n’ai pas changé », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Nous avons fait de notre mieux, mais je pense que les circonstances sont maintenant favorables pour que ces conditions soient réalisées ».
Karim Younes estime aussi qu’« il est temps de lever les restrictions imposées aux médias et de lever le blocage des sites internet, notamment TSA, qui est bloqué depuis un certain temps ».