Sport

Kaylia Nemour « stratosphérique » à l’approche des JO de Paris 2024

Chaque semaine qui passe, la gymnaste franco-algérienne Kaylia Nemour confirme son statut de favorite en puissance pour la médaille d’or de sa spécialité aux Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août). Au dernier tournoi de Roumanie, elle a réalisé une performance qualifiée de “stratosphérique” par les spécialistes.

Kaylia Nemour est incontestablement la meilleure pioche du sport algérien ces dernières années. Née et formée en France, l’athlète de 17 ans a opté pour les couleurs du pays d’origine de son père en mai 2023. Elle l’avait fait pour relancer sa carrière après le refus de la fédération française de gym de l’autoriser à reprendre la compétition suite à une opération aux genoux en 2021, à 14 ans.

Pour l’Algérie, où la gymnastique n’est pas très développée, c’est un cadeau tombé du ciel. Les consécrations ne tardent pas à s’enchaîner : médaille d’or aux championnats d’Afrique, argent aux championnats du monde, quatre médailles d’or en coupe du monde au Qatar puis en Azerbaïdjan et quatre autres dans la même compétition au tournoi RomGym Trophy de Bucarest, en Roumanie, fin juin dernier.

Kaylia Nemour : incroyable performance à l’approche des JO Paris 2024

Le site français spécialisé spotgym.fr a analysé les performances de l’Algérienne pendant le tournoi et il est formel : Kaylia Nemour « a affolé les compteurs à quelques jours de l’ouverture des Jeux Olympiques ».

L’analyste a noté ce chiffre incroyable de 27 secondes que Kaylia a mis pour obtenir “une note D stratosphérique aux barres”. L’Algérienne a obtenu une note finale de 15,667. Elle a impressionné par “un mouvement tout en souplesse, en délicatesse, et en liaison”.

Encore plus surprenant aux yeux de l’auteur de l’analyse, Kaylia Nemour ne réalise que deux bascules ATR alors que les prétendantes à une finale olympique en font bien plus, quatre ou cinq.

La réduction du nombre d’éléments “parasites” limite les déductions et le raccourcissement du mouvement permet de passer moins de temps sur l’agrès et de limiter le risque de chute, explique-t-il. La prise de risque de Kaylia Nemour en enchaînant les éléments est, selon lui, “contrôlée, maîtrisée et répétée”.

Il “n’est pas donné à tout le monde” d’enchainer les difficultés et de s’engager sur un mouvement intense. Il faut pour cela plusieurs paramètres que Kaylia remplit, soit “une condition physique exceptionnelle, un engagement au quotidien sur l’agrès et un feeling remarquable”.

Kaylia Nemour est plus que jamais bien partie pour arracher à Paris sa première médaille olympique, qui sera aussi la première de l’histoire de la gymnastique algérienne. Les autres sérieux prétendants algériens au podium olympique sont la boxeuse Imane Khelif et le coureur de demi-fond Djamel Sedjati.

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