Les heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants ont repris ce jeudi 2 septembre à Kherrata (Béjaïa), au lendemain de la répression d’un rassemblement de soutien aux détenus d’opinion.
« Reprise des émeutes à Kherrata », a indiqué le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (Laddh), Saïd Salhi qui lance un appel au calme.
« Ne cédez pas à la manipulation, soyez vigilants. Kherrata est le symbole du Hirak pacifique. Le pacifisme, la solidarité resteront nos seules réponses à la répression et à l’arbitraire », a lancé M. Salhi.
Durant le rassemblement d’hier mercredi, la police anti-émeute a dispersé la foule en usant de gaz lacrymogène et en opérant des dizaines d’arrestations.
« C’est une véritable chasse à l’homme qui a été opérée à Kherrata, toute personne suspectée de prendre part au rassemblement de ce matin, empêché violemment par la police, est systématiquement embarquée, on dénombre des dizaines d’arrestations », a alerté Salhi immédiatement après le début des heurts.
Les personnes arrêtées ont finalement été relâchées en fin de journée, a annoncé Saïd Salhi.
La ville de Kherrata a connu la première grande marche du Hirak, le 16 février 2019. Cette marche a été suivie de celle d’Alger le 22 février.