Le Youtubeur Anes Tina a publié hier, vendredi 16 novembre, sa nouvelle vidéo, dont le titre « Khsara alik », peut être traduit par « dommage ». Une œuvre tout aussi revendicatrice que « Rani zaâfane », qu’il a sorti à la veille des élections locales de 2017 et à laquelle il semble donner une suite tout en l’actualisant, par un texte qui égrène les revendications socio-politiques.
Dans sa nouvelle vidéo, le jeune créateur s’adresse à une entité au féminin qu’on devine facilement être l’État (dewla en derdja, mot féminin).
« Dommage, tu n’aimes pas que tes enfants réussissent. Le bateau ramène la cocaïne, il y en a qui nous préfèrent drogués, non-éveillés, alors qu’eux savent s’y prendre avec nous pour que nous continuions à nous taire sur nos droits. Ne vous inquiétez pas, nous sommes sur le départ et pardonnez-nous d’oser vivre », attaque d’emblée Anes Tina.
Le texte, qui tient autant du slam que de la poésie populaire algérienne reprend les éléments récents de l’actualité, comme l’affaire de la saisie de la cocaïne à Oran, la violence dans les stades, la grève des résidents, les violences policières, les épidémies, la criminalité, la harga.
Il mêle ces sujets d’actualité aux sujets d’inquiétude habituels des Algériens comme l’immigration illégale, le désarroi de l’Algérie profonde, la cherté de la vie, les mœurs ou encore, le régionalisme.
La vidéo se veut également une réponse d’Anes Tina à ses détracteurs qui se sont particulièrement fait entendre lorsqu’il a sorti « Rani zaâfane ». Le jeune youtubeur les tourne en dérision : « Dites-leur qu’Anes Tina représente la main de l’étranger. Oui ! Donald Trump, de la présidence américaine, chaque nuit m’appelle pour demander après moi. Allô, Anes Tina, dis-leur … ».
La nouvelle création du youtubeur est sortie hier, dans la nuit, mais elle accumule déjà plus de 860 000 vues sur Youtube.
Jeudi, Anes Tina a dénoncé, dans une vidéo qu’il a publiée sur sa page Facebook des tentatives d’intimidation qu’il aurait subies, lors du tournage de sa nouvelle vidéo.