La baguette de pain est à nouveau au centre d’une polémique en Algérie. Sous le slogan « non au fait accompli », l’association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce) lance un appel aux citoyens pour dénoncer les boulangers qui vendent le pain ordinaire à 15 DA au lieu de 8,5 DA.
« Des échos nous parviennent selon lesquels les boulangers se seraient entendus pour augmenter à 15 DA le prix du pain ordinaire », écrit l’Apoce, jeudi 2 septembre, sur sa page Facebook.
L’association présidée par Mustapha Zebdi rappelle que cette augmentation, si elle se confirmait, serait contraire à la loi et prévient que l’Apoce ne se tairait pas.
« C’est la stratégie du fait accompli contre le consommateur lambda et une infraction flagrante de la loi qui fixe le prix du pain et son poids », dénonce l’association qui promet d’agir fermement contre un tel agissement.
A cet effet, l’Apoce invite les consommateurs à signaler toute boulangerie qui augmenterait le prix du pain ordinaire en envoyant un courrier à l’association.
« Les doléances quotidiennes récoltées seront transmises en fin de journée aux services de la direction du commerce territorialement compétente », promet l’Apoce.
L’association insiste auprès des auteurs d’alerte pour la recontacter, si d’aventure aucune intervention n’est effectuée contre une boulangerie qui a fait l’objet de signalement 48h auparavant.
« Les professionnels doivent œuvrer à l’amélioration de leurs conditions et à la défense en faveur de leur marge de bénéfice légitime avec les pouvoirs publics », exhorte l’Apoce dans une publication.
Et de mettre en garde contre la violation de la législation et la propension à faire porter au consommateur le fardeau des déséquilibres en matière de législation et de contrôle.
La polémique autour du pain ordinaire dont le prix est fixé par l’Etat à 8,5 DA a été évoquée par l’Apoce sous forme d’alerte quant à l’absence de cette qualité de pain quasi-introuvable dans les boulangeries.
Celles-ci dans leur grande majorité privilégient une autre qualité appelée « pain amélioré » à 15 ou 20 DA la pièce. « Le pain à 10 dinars ne se vend plus dans beaucoup de boulangeries », alertait le 22 août dernier sur TSA, Mustapha Zebdi. Le président de l’APOCE a interpellé les pouvoirs publics sur ces pratiques qui portent atteinte à l’intérêt du consommateur