La décision officielle est tombée ce mardi. L’Égypte abritera la prochaine Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 (15 juin – 13 juillet), a annoncé le président de la CAF Ahmad Ahmad. “Je suis heureux de vous annoncer que c’est l’Égypte qui va accueillir la CAN-2019”, en remplacement du Cameroun, a déclaré M. Ahmad à l’issue d’une réunion du comité exécutif de la CAF à Dakar.
L’Égypte qui avait déjà organisé la CAN à quatre reprises (1959, 1974, 1986, et 2006), a été préférée à l’Afrique du Sud qui s’est également portée candidate pour suppléer le Cameroun. Pourtant, le pays de Nelson Mandela partait favori pour être le pays hôte de la CAN-2019 au vu de ses capacités à organiser les plus grands événements footballistiques, comme ce fut le cas en 2010 avec la Coupe du monde, la première à se dérouler sur le sol africain.
Un choix et des interrogations
En choisissant l’Égypte, dont la sélection détient le record de consécrations avec sept trophées, la CAF a-t-elle fait le bon choix ? Pas sûr.
Si l’Égypte est capable d’organiser un événement d’une telle ampleur sur le plan infrastructurel, l’aspect sécuritaire peut s’avérer difficile à contrôler pour les autorités égyptiennes. L’Égypte est confrontée depuis quelques années à une instabilité politique et une menace terroriste, conséquence du coup d’État mené par le général Sissi.
Le 28 décembre dernier, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans une attaque à la bombe au passage de leur bus près des pyramides du Guizeh (sud du Caire). Au lendemain de l’attentat, les forces de sécurité ont réagi en menant des raids, bilan : 40 terroristes tués.
Sur le plan sportif, les stades de football en Égypte ne font plus le plein suite à la décision des autorités à limiter le nombre des supporters pouvant y accéder à la suite de la multiplication des actes de violences. Le 1e février 2012, plus de 72 personnes ont trouvé la mort au stade de Port-Saïd lors du match du championnat Al-Masry- Ahly du Caire. De nombreux supporteurs locaux avaient pris d’assaut les tribunes du stade et le terrain quelques minutes après que l’arbitre eut sifflé la fin du match avant terme.