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La Chine accusée de vendre des organes prélevés sur des musulmans

Une demande d’enquête a été soumise ce mardi à l’Onu par l’avocat Hamid Sabi afin de lever le voile sur les « lourds soupçons » pesant sur la Chine, l’accusant de prélever des organes sur des musulmans de la communauté ouïghour ainsi que sur des membres de Falung Gong, mouvement interdit depuis vingt ans, rapporte ce mercredi le média CNews.

La demande d’enquête se base sur un rapport détaillé établi en juin par China Tribunal, un groupe de juristes et chercheurs basé à Londres se présentant comme indépendant, qui affirme que l’État chinois pratique depuis plusieurs années des prélèvements d’organes par la force « dans toute la Chine » et ce « au-delà de tout doute raisonnable ». La pratique aurait fait des centaines de milliers de victimes.

China Tribunal s’appuie notamment sur des arguments tel le temps extrêmement court pour obtenir une transplantation, à savoir quelques semaines. Une période potentiellement trop courte pour un système basé uniquement sur le don volontaire d’organes. Le nombre de ces opérations est estimé à 90 000 chaque année, soit 245 par jour environ. En 2016, la Chine déclarait pourtant seulement 10 000 transplantations.

La Chine a nié ces allégations, affirmant avant même la sortie du rapport par le biais du porte-parole du gouvernement espérer que « le peuple britannique ne sera pas induit en erreur par des rumeurs ». Le gouvernement chinois assure par ailleurs que les règles de l’OMS sont constamment respectées. L’opacité du régime chinois empêche néanmoins une enquête clairement indépendante sur le terrain, précise la même source.

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