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La Chine et la Russie veulent lancer un gros-porteur long-courrier d’ici à 2025 face à Airbus et Boeing

Moins de trois semaines après le premier vol de l’avion chinois moyen-courrier C919, le groupe aéronautique chinois Comac a annoncé ce lundi un partenariat avec son homologue russe UAC pour lancer un gros-porteur long-courrier de près de 300 sièges. Le premier vol pourrait intervenir dans sept ans et la mise en service trois ans plus tard.

La Chine confirme son ambition de devenir une puissance aéronautique au même titre que les États-Unis et l’Europe. Moins de trois semaines après le premier vol du Comac C919, un avion moyen-courrier de 168 places qui pourrait entrer en service après 2020, Pékin a lancé ce lundi avec la Russie un ambitieux projet pour développer un gros-porteur long-courrier de 280 sièges capables de franchir des distances proches de 14.000 kilomètres.

Cet appareil s’appellerait le C929

Un segment de marché occupé aujourd’hui par le B787, l’A330 et l’A350. Selon les médias chinois, cet appareil s’appellerait le “929” et le coût de son programme serait compris entre 13 et 20 milliards de dollars.  Il pourrait entrer en service au milieu de la prochaine décennie. L’entreprise publique Commercial Aircraft Corporation of China (Comac) et la société publique russe United Aircraft Corporation (UAC) ont en effet indiqué dans un communiqué avoir formellement créé une coentreprise à Shanghai.

“La création de la coentreprise symbolise les importants progrès réalisés dans le projet de construction d’un avion gros porteur sino-russe”, a déclaré le président de la Comac Jin Zhuanglong dans un communiqué. “Nous allons coopérer loyalement avec l’UAC, nous serons unis, et nous nous efforcerons de faire du projet un modèle de coopération sino-russe”, a-t-il précisé.

Comac a précisé l’année dernière que l’avion pourrait effectuer son premier vol dans sept ans et les livraisons commencer trois ans plus tard.

La Chine aura besoin de 6.000 nouveaux avions d’ici à 20 ans

Pour autant, il faudra énormément de temps à la Chine pour rattraper Airbus et Boeing au regard de l’avance technologique actuelle et à venir de ces deux géants. Sur le segment des avions monocouloirs, alors même qu’ils n’ont pas encore investi dans de nouveaux programmes,  Airbus et Boeing disposent déjà de plusieurs longueurs d’avance. Sur le long-courrier, la marche semble encore plus grande à franchir pour le couple sino-russe du fait de la mise en service par Airbus et Boeing ces dernières années d’avions de nouvelle technologie comme le B787 ou l’A350.

La Chine devrait devenir le plus grand marché de l’aviation au monde d’ici quelques années, et le président chinois Xi Jinping a souligné l’importance de posséder des avions construits par le pays pour faire face à la croissance du trafic.

Selon les estimations du groupe Airbus, la Chine aura besoin de 6.000 nouveaux avions d’une valeur totale de 945 milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies. Boeing de son côté est encore plus optimiste, prévoyant des besoins atteignant les 1.000 milliards de dollars.

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