La Chine s’est dite opposée mardi à toute riposte militaire “impulsive” en Syrie, alors que le président américain Donald Trump a promis de répondre “avec force” au gouvernement syrien après une attaque chimique présumée.
Cet incident supposé à Douma, dernier bastion rebelle aux abords de la capitale Damas, a fait samedi plus de 40 morts selon les Casques blancs (un groupe de secouristes en zone rebelle) et l’ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS), basée aux Etats-Unis.
Ces affirmations n’ont cependant pas pu être vérifiées de source indépendante par l’AFP.
“C’était atroce”, “horrible”, a aussitôt lancé Donald Trump lundi au sujet de l’attaque présumée. “Nous prendrons des décisions majeures dans les 24/48 heures”, avait-il par ailleurs annoncé.
Son ministre de la Défense Jim Mattis n’a pas exclu des frappes contre le gouvernement syrien.
La Russie, engagée militairement aux côtés de l’armée régulière syrienne, a démenti qu’une attaque se soit produite samedi. Elle affirme que des experts russes n’y ont trouvé “aucune trace” de substance chimique.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a accusé Washington de diffuser de “fausses informations pour trouver un prétexte” à une action militaire.
Après s’être entretenus au téléphone pour la deuxième fois en deux jours, Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont souhaité “une réaction ferme” de la communauté internationale, a annoncé la présidence française dans la nuit de lundi à mardi.
La Chine est “opposée au recours impulsif à la force et aux menaces d’utilisation de la force dans les relations internationales”, a réagi mardi Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
“Une enquête complète, impartiale et objective” doit d’abord être menée et aucune partie ne peut “préjuger des résultats afin de tirer des conclusions arbitraires”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse. “Les actions militaires ne nous mèneront nulle part.”