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La CIA et le FBI mettent en garde contre les smartphones Huawei

La CIA et le FBI mettent en garde contre les smartphones Huawei

Huawei, l’entreprise chinoise qui se classe comme « le troisième plus gros vendeur de smartphones au monde » selon les Échos, n’inspire pas confiance à l’État américain.

Alors que les smartphones Huawei sont commercialisés aux États-Unis depuis 2012, des responsables des agences gouvernementales du FBI, de la CIA et de la NSA ont sérieusement déconseillé les Américains d’utiliser ces produits, avançant comme argument le risque d’être espionné par la Chine.

« Nous sommes très préoccupés par les risques encourus si l’on permet à une entreprise ou à une entité proche de gouvernements étrangers qui ne partagent pas nos valeurs d’avoir tant d’influence dans nos réseaux de télécommunications », a ainsi déclaré mardi 13 février au Sénat le directeur du FBI, Chris Wray.

Selon lui, l’arrivée de produits Huawei aux États-Unis pourrait permettre à la Chine « d’influencer voire de contrôler nos infrastructures de télécommunications », craignant notamment des « vols d’informations confidentielles » et « des activités d’espionnage indétectables », rapporte Les Échos.

Des accointances avec le gouvernement chinois ?

Toujours selon le journal, l’inquiétude des services de renseignement américains se justifierait par le fait que la marque, « créée en 1983 par un membre du Parti communiste chinois » et les autorités chinoises entretiendraient des liens étroits.

Une relation qui « préoccupe le milieu des télécoms depuis plusieurs années et a plusieurs fois contraint Huawei dans son développement à l’international », continue d’indiquer le quotidien sur son site web, rapportant les propos qu’un connaisseur de Huawei lui confiait en 2017 : « Il y a beaucoup de mystères et de non-dits sur la création de Huawei, ainsi qu’un gros manque de transparence quant aux liens avec l’État chinois et l’armée. En Chine, le secteur des télécommunications est considéré comme très sensible par les autorités, qui n’auraient jamais laissé se développer ainsi une boîte dite privée. »

Huawei accuse Washington

Face à ces suspicions, Huawei s’est défendu dans un communiqué. Il dit « avoir la confiance des gouvernements et des clients » et soutient que ses smartphones « ne posent pas plus de risques de cybersécurité que d’autres constructeurs », rapporte encore Les Échos.

Présent dans plus de 170 pays dont l’Algérie, où il vend ses smartphones et travaille beaucoup avec Algérie Télécom, Huawei dit être « au courant de toute une série d’activités du gouvernement américain visant à empêcher Huawei de pénétrer le marché américain. »

En l’absence « d’accord de distribution avec des opérateurs locaux », le constructeur chinois ne parvient pas à étendre son développement sur le marché américain.

En janvier dernier, un accord de distribution avait pourtant été sur le point d’être conclu entre Huawei et la compagnie américaine AT & T, rappelle le journal.

Mais cet accord a finalement capoté « à la dernière minute ». Toujours selon Les Échos, des sources proches du dossier expliquaient cet échec en raison de « pressions politiques » menées par les autorités américaines.

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