La crise diplomatique d’une virulence inédite entre l’Arabie saoudite et le Canada embarrasse les États-Unis, partenaires et alliés des deux pays.
« Les deux parties doivent résoudre ceci par la voie diplomatique », a déclaré la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert. « Nous ne pouvons pas le faire à leur place ».
Les États-Unis ont « soulevé la question auprès du gouvernement saoudien » et « encouragent le respect des libertés internationalement reconnues et les libertés individuelles », a-t-elle ajouté.
Le royaume a annoncé lundi, à la surprise générale, l’expulsion sous 24 heures de l’ambassadeur canadien à Ryad, le rappel de son propre représentant au Canada et le gel des relations commerciales entre les deux pays.
Cette décision faisait suite à un tweet de l’ambassade canadienne se disant « gravement préoccupée » par une nouvelle vague d’arrestations de militants des droits de l’homme dans le royaume.
Les autorités saoudiennes ont notamment jugé « inacceptable » que les Canadiens réclament la « libération immédiate » des militants. Le royaume a aussi suspendu les bourses universitaires pour ses ressortissants au Canada et va relocaliser des milliers d’étudiants.
Mme Nauert s’est abstenue de condamner l’emprisonnement des militants saoudiens.
« Il y a certaines choses dont nous choisissons de discuter en privé avec nos partenaires et nos alliés », a-t-elle dit. « Je peux vous dire que nous avons soulevé la question et je m’en tiendrai là ».
Plus tôt, une autre porte-parole de la diplomatie américaine avait indiqué que les États-Unis avaient « demandé au gouvernement saoudien des informations supplémentaires sur la détention de plusieurs activistes ».
« Nous continuons à encourager le gouvernement saoudien à respecter les droits légaux et à publier des informations sur (ces) affaires judiciaires », avait-elle ajouté.