En continu

La crise diplomatique entre Ottawa et Ryad embarrasse Washington

La crise diplomatique d’une virulence inédite entre l’Arabie saoudite et le Canada embarrasse les États-Unis, partenaires et alliés des deux pays.

“Les deux parties doivent résoudre ceci par la voie diplomatique”, a déclaré la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert. “Nous ne pouvons pas le faire à leur place”.

Les États-Unis ont “soulevé la question auprès du gouvernement saoudien” et “encouragent le respect des libertés internationalement reconnues et les libertés individuelles”, a-t-elle ajouté.

Le royaume a annoncé lundi, à la surprise générale, l’expulsion sous 24 heures de l’ambassadeur canadien à Ryad, le rappel de son propre représentant au Canada et le gel des relations commerciales entre les deux pays.

Cette décision faisait suite à un tweet de l’ambassade canadienne se disant “gravement préoccupée” par une nouvelle vague d’arrestations de militants des droits de l’homme dans le royaume.

Les autorités saoudiennes ont notamment jugé “inacceptable” que les Canadiens réclament la “libération immédiate” des militants. Le royaume a aussi suspendu les bourses universitaires pour ses ressortissants au Canada et va relocaliser des milliers d’étudiants.

Mme Nauert s’est abstenue de condamner l’emprisonnement des militants saoudiens.

“Il y a certaines choses dont nous choisissons de discuter en privé avec nos partenaires et nos alliés”, a-t-elle dit. “Je peux vous dire que nous avons soulevé la question et je m’en tiendrai là”.

Plus tôt, une autre porte-parole de la diplomatie américaine avait indiqué que les États-Unis avaient “demandé au gouvernement saoudien des informations supplémentaires sur la détention de plusieurs activistes”.

“Nous continuons à encourager le gouvernement saoudien à respecter les droits légaux et à publier des informations sur (ces) affaires judiciaires”, avait-elle ajouté.

Les plus lus