Plus de 1300 entreprises ont cessé leur activité faute de plan de charge, 3000 autres sont menacées de disparition et 125.000 ont été emplois perdus à la fin mars. Ces chiffres émanent de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Le secteur du BTPH en Algérie souffre et les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme.
« Il a été constaté que 1360 entreprises ont cessé leur activité faute de plan de charge et de non signature des différents avenants ainsi que les différents retards de paiement des situations pour l’année 2018/2019 », écrit l’AGEA dans un communiqué. « A la fin mars 2019, il a été rapporté la perte de 125.000 emplois », ajoute l’association.
Selon la même source, la projection de la situation actuelle à la fin du premier trimestre 2019 ainsi que le début du deuxième semestre 2019, période qui inclura le Ramadhan, I’Aïd El fîtr, les vacances d’été, l’Aïd El Kebir, la rentrée sociale, « font que tout cela n’augure rien de bon pour la relance économique des entreprises et il se pourrait que pas moins de 3 000 entreprises mettent la clé sous le paillasson ».
L’AGEA relève le « manque de confiance » et un « divorce flagrant » des entreprises envers les structures publiques détentrices de la majorité du plan de charge. L’AGEA estime que l’intervention des autorités est impérieuse « ceci dans le seul but de pérenniser l’entreprise et de sauvegarder les emplois qui demeurent menacés et de permettre la relance définitive du secteur ».
Dans ce contexte, l’AGEA interpelle les hautes autorités du pays « pour que tous les concernés se mettent en extrême urgence autour d’une table et sortent avec des propositions opérationnelles exécutoires dans I’immédiat même s’il y a lieu de prendre des mesures conservatoires qui permettent de diminuer I’asphyxie des entreprises, et juste après leur permettre de reprendre leur situation normale de travail ».
L’AGEA informe ses adhérents que toutes ces doléances seront discutées lors de I’assemblée générale de I’association qui se tiendra le mercredi 10 avril 2019 à son siège, au cours de laquelle « des propositions de sortie crise seront soumises aux autorités du pays ».