Cible d’attaques « récurrentes » dont la dernière en date émane de son fils Sofiane, l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, a réagi hier lundi en défiant ses adversaires de « rouvrir tous les dossiers »
« Tout en m’élevant contre ces attaques récurrentes qui me ciblent depuis de longues années, je réitère mon appel à la réouverture des dossiers, tous les dossiers, soit dans le cadre d’un débat national, soit devant les tribunaux lorsque la justice sera enfin à nouveau libre et indépendante, pour que cette vaine rhétorique et cette prééminence du débat amoral, qui dépeignent la misère intellectuelle de leurs générateurs, laissent place à l’éclosion de la vérité et aux arguments qui se fondent sur la raison, la décence et la bonne foi », écrit Khaled Nezzar dans un texte publié sur le site de son fils « Algérie-patriotique ».
Il accuse des personnes “malintentionnées” d’exploiter la faiblesse psychique de son fils Sofiane, resté en Algérie, pour l’amener à publier des « insanités », selon lui, sur les réseaux sociaux.
D’après le texte, Sofiane Nezzar aurait accusé sa famille d’avoir assassiné sa mère. « Ces divagations, colportées à l’époque par les affidés du FIS jusque dans les couloirs de la 17e chambre du tribunal de Paris où se déroulait le procès contre le félon Habib Souaïdia et ses mentors français, trouvent aujourd’hui écho chez certaines personnes portées par une impulsion vengeresse fiévreuse et font dire à mon fils malade que ma défunte épouse, mère de mes quatre enfants, serait morte assassinée », écrit l’ancien membre du HCE.
Attestation d’un professeur à l’appui, Khaled Nezzar évoque l’état psychique de son fils plusieurs fois hospitalisé à Paris, Genève et à Ain Naâdja.
« C’est avec le cœur lourd que je me vois obligé de divulguer ces faits qu’il me pèse de devoir étaler sur la place publique pour dénoncer l’ignoble utilisation de cette infirmité pour propager d’abjects mensonges sur ma famille et moi-même », s’indigne-t-il.
« Faible, inconscient, manipulable et dépendant, mon fils Sofiane a été entraîné dans une voie destructrice pour lui et pour toute sa famille, dans des agissements qui ne sont pas aléatoires, mais déterminés par un plan préétabli », accuse-t-il.
Khaled Nezzar n’hésite pas à voir une “corrélation” entre cette « subite recrudescence des vieilles lourdes incriminations fallacieuses charroyées par la même fanfare, les mêmes mercenaires » et la récente mise au point adressée par son fils, Lotfi à un quotidien après un article sur de prétendues mises sous séquestre des biens de la famille.
Par ailleurs, Khaled Nezzar réclame aux autorités compétentes la prise en charge sanitaire « immédiate » de son fils, à cause, dit-il, de la « détérioration de son cas psychotique à travers ses délires, fort probablement dus au non-respect de la prescription médicamenteuse et à son remplacement par des produits aggravants ».
« Dans une telle situation, les médecins ont toujours procédé à son hospitalisation. Vu les circonstances politiques particulières qui m’ont fait éloigner malgré moi du pays, je demande que mon fils se fasse consulter par ses médecins traitants avant que son état se dégrade davantage. S’il advenait quoi que ce soit à mon fils, la responsabilité incombera, en premier lieu, à tous ceux qui auront abusé de sa mauvaise santé et du désarroi dans lequel elle l’a plongé, et l’auront conduit à commettre l’irréparable », conclut le texte.
Ancien membre du HCE et ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar est aujourd’hui en fuite à l’étranger après des poursuites lancées contre lui par la justice militaire.