Ils l’ont supprimée. Enfin. Près de 24 heures après sa publication, la lettre attribuée à Moad Bouchareb a été supprimée du site internet officiel du FLN. À la place, c’est une page « Erreur 404 » qui s’affiche, avec une précision : « L’article n’a pas été trouvé ».
L’article en question est une lettre attribuée au nouveau patron du FLN dans laquelle il évoque la prochaine élection présidentielle et une candidature de Bouteflika. Mais le moment semble avoir été mal choisi pour une telle communication visiblement effectuée sans l’aval de la direction du parti.
Il y a encore quelques semaines, la candidature du chef de l’État était revendiquée par le FLN et la tenue de la prochaine présidentielle ne faisait aucun doute. Aujourd’hui, la publication d’une lettre ( au fait un document identique à celui diffusé en 2014 quand Amar Saidani dirigeait le FLN ) a suscité de vives tensions au sein du parti.
Hier soir, le coordinateur de l’instance dirigeante s’est empressé de nier être l’auteur de la lettre. « Aucune publication au nom du coordinateur du parti n’a été publiée sur le site du FLN. Il s’agit d’une lettre « fabriqué » », s’est défendu Moad Bouchareb sur le site « Algérie maintenant » et de rappeler que sa formation se conformera aux décisions prises par le président Bouteflika au sujet de la prochaine présidentielle.
Au siège du parti à Hydra, l’affaire est prise très au sérieux et l’État-major du FLN a décidé de faire appel aux services de sécurité pour démasquer ceux qui ont eu accès au site officielle et mis en ligne cette lettre. « Nous sommes sur le point d’adresser une demande aux services de sécurité pour enquêter », a déclaré Nadir Boulegroune, directeur de cabinet de Bouchareb, à TSA Arabi.
Selon nos informations, les services de sécurité ont ouvert une enquête. Ils ont entamé leurs investigations pour tenter de savoir qui est à l’origine de cette publication jugée « malveillante ». Les gestionnaires des pages du parti sur Facebook et internet devraient être auditionnés dans les prochains jours. Un épisode qui illustre les incertitudes qui entourent le prochain scrutin présidentiel.