Nabila Bouregâa craint pour la vie de son père. Pour sensibiliser l’opinion publique, elle a lancé ce vendredi à un appel à l’aide pour libérer le Moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention préventive à El Harrach depuis début juillet.
“Permettez-moi de me présenter. Je suis la fille du Moudjahid Lakhdar Bouregâa et comme vous le savez sans doute il a été opéré il y a quelques jours. C’est pour informer le monde et prévenir de sa situation que j’écris aujourd’hui”, écrit Nabila Bouregâa sur Facebook, en affirmant qu’elle n’a pas été autorisée à voir son père à l’hôpital Mustapha où il a subi une opération chirurgicale, mardi dernier.
“Arrivée à l’hôpital afin d’avoir des nouvelles de mon père, je n’ai pas été autorisée à lui rendre visite et ce n’est que pur hasard si je l’ai aperçu au détour d’un couloir sur un fauteuil roulant”, dénonce-t-elle.
Elle raconte la rencontre furtive avec son père et dit ne pas comprendre le dispositif de sécurité déployé autour de l’un des héros de la révolution.
“Il m’a souri mais son sourire était teinté de fatigue, je n’avais jamais vu mon père dans cet état. Mon père va sur ses 87 ans et au lieu d’être entouré des gens qui l’aiment, sa compagnie se résume à des policiers qui le surveillent et qui bloquent chaque entrée”.
Nabila Bouregâa s’interroge : “Ont-ils attrapé un dangereux criminel qui risque de s’enfuir à tout moment ?”, avant de répondre : “Non, bien évidemment que non”.
Fière de son papa, elle affirme que le “seul crime” de son père, “a été de défendre son pays. Crime qu’il commet depuis 65 ans et qui, si la situation ne change pas, lui coûtera la vie”.
Elle termine son message par un appel à l’aide pour la libération de Lakhdar Bouregâa : “Soutien de la première heure du combat de mon Père et du Hirak, je vous avouerais néanmoins que je préfère mon Père en symbole vivant qu’en Martyr. Aidez-nous à le libérer, aidez-nous à le sortir de cette situation”.