Le sort d’un agent de la protection civile émeut toute l’Algérie. Alors qu’il était en dehors du service, le pompier a assisté à un accident de la route du côté de Sidi Bel-Abbès, à l’ouest du pays.

Son sens du devoir l’a poussé à s’arrêter pour porter secours aux blessés. Il ne se doutait pas que ce serait la dernière fois qu’il allait tenter de secourir des gens en difficulté.  

Missouri Nacereddine, 39 ans, était caporal à la direction de la protection civile de Sidi Bel-Abbès. Il est décédé mercredi 31 juillet, peu avant 21h, sur la RN 13, entre les localités d’El Amarna et Sidi Lahcen, dans la même wilaya.

Selon la direction générale de la protection civile, le caporal s’est arrêté pour porter secours aux victimes d’un accident de la route, bien qu’il ne fût pas en service. 

Un pompier algérien trouve la mort alors qu’il portait secours aux victimes d’un accident de la route 

L’accident est grave. Il s’agit d’une collision entre deux véhicules ayant fait trois morts et trois blessés. 

En voyant qu’il y avait des blessés et que les secours n’étaient pas encore sur les lieux, l’homme a instinctivement fait ce que sa conscience de pompier lui dictait de faire.

Les premiers secours sont très importants. Il savait que son geste pouvait sauver une ou plusieurs vies, quitte à mettre la sienne en danger. 

Pendant qu’il portait secours aux blessés dans l’obscurité, il a été percuté par un véhicule roulant à toute vitesse. Il est mort sur le coup.

« Parmi les victimes, figure notre collègue, le caporal Missouri Nacereddine qui était au repos et qui est intervenu pour secourir les blessés avant l’arrivée des secours », indique la protection civile sur les réseaux sociaux. 

Le directeur général de la protection civile, le colonel Boualem Djoughlaf, lui a rendu hommage et présenté ses condoléances à sa famille en son nom et au nom de tous ses collègues.

De nombreux Algériens ont aussi rendu hommage sur les réseaux sociaux à l’héroïsme et au sens du devoir à ce pompier qui a rejoint les rangs de la protection civile en 2011. Son geste est d’autant plus apprécié et salué qu’il n’était pas en service au moment du drame.