Vingt attentats ont été déjoués en France en 2017, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb dans une interview parue lundi, ajoutant qu’il n’existait “pas de territoire” où le “risque est inexistant”.
“Vingt attentats ont été déjoués en France en 2017. Il faut donc être vigilant partout”, a déclaré M. Collomb au quotidien Le Progrès.
“Il n’y a pas de territoire, aujourd’hui, où on puisse dire que le risque est inexistant”, a-t-il poursuivi.
Le précédent bilan officiel diffusé début novembre par le ministère, à l’occasion de la sortie de l’état d’urgence, faisait état de 13 attentats déjoués. Interrogé, le ministère n’a pas souhaité détailler les sept autres projets désormais comptabilisés par M. Collomb.
Néanmoins le 7 novembre, un coup de filet des services antiterroristes permettait l’arrestation en France et en Suisse de dix personnes, qui tenaient des propos islamistes “inquiétants” sur les réseaux sociaux, une opération en lien avec l’arrestation cet été d’un adolescent qui voulait mener un attentat au couteau en France.
Fin décembre, un homme de 21 ans et une femme de 19 ans, sans lien apparent mais qui projetaient chacun de commettre un attentat, ont également été interpellés.
L’homme envisageait de s’attaquer à des militaires et la femme prévoyait de passer à l’acte, selon une source proche du dossier. Tous deux ont été placés en détention.
Depuis le 7 janvier 2015, et l’attaque contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, les attentats jihadistes ont fait en France 241 morts.
En 2017, deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) ont été commis: le 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille (sud-est). Ils ont fait trois morts.