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La France aura encore besoin de médecins étrangers dont des Algériens

La France aura encore besoin de médecins étrangers dont des Algériens

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La France compte aujourd'hui un peu moins de 200.000 médecins. Parmi eux, 54.000 ont des diplômes obtenus à l'étranger. Les Algériens forment la communauté médicale la plus importante : ils sont 25%.

Ils sont déjà des milliers en poste, parfois seuls à assurer la survie des établissements où ils sont affectés et leur présence reste encore attendue. Malgré le relèvement du numerus-clausus, qui restreint l’accès aux études, la France aura besoin de médecins étrangers, dont les Algériens figurent en tête des nationalités concernées.

Une étude du ministère de la Santé et des Affaires sociales qui vient d’être publiée prévoit que « jusqu’en 2025, les effectifs de médecins augmenteraient moins que les besoins de soins de la population », vieillissante. L’étude relève que sans évolution de la législation et des comportements, le nombre de médecins (généralistes et spécialistes) en activité devrait être « quasiment stable entre 2016 et 2019 (-0,4%), puis repartir à la hausse dès 2020 ».

La démographie vieillissante des médecins et les aspirations des jeunes « concourent à une diminution probable des effectifs libéraux », et « fait craindre un accroissement des inégalités territoriales d’accès aux soins », souligne la Drees. Mais l’exercice libéral exclusif devrait « poursuivre son déclin, au profit du salariat et de l’exercice mixte ».

Face à ces perspectives peu optimistes, la France va devoir compter sur l’arrivée de praticiens étrangers pour lesquels elle aura très peu investi. Les raisons économiques semblent d’ailleurs justifier le maintien du numerus-clausus. Cela permet au pays d’aspirer des compétences avérées qui ne lui auront rien coûté.

La France compte aujourd’hui un peu moins de 200.000 médecins. Parmi eux, 54.000 ont des diplômes obtenus à l’étranger. Les Algériens forment la communauté médicale la plus importante : ils sont 25%. Ce chiffre ne tient pas compte bien sûr des Français d’origine algérienne, nés en France et y ont fait leurs études.

Aux côtés des Algériens, il y a aussi et notamment des Roumains, des Marocains, des Tunisiens.  En moins grand nombre des diplômés du Moyen-Orient (Syrie, Liban, Egypte) d’Afrique sub-saharienne et d’Asie.

Aujourd’hui, des bacheliers algériens peuvent faire leurs études en France après les tests de sélection conduis par Campus France. Le pays souffre notamment de ce qu’on appelle les déserts médicaux, ces contrées éloignées des grands centres urbains et peu attractives. Elles sont même boudées par les médecins étrangers qui préfèrent le salariat que le statut de libéraux.

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