La France s’est dite « préoccupée » jeudi par le maintien en détention administrative d’un avocat franco-palestinien depuis un an en Israël et demande que « l’ensemble de ses droits » soient respectés, a déclaré le Quai d’Orsay.
Salah Hamouri, 33 ans, avait été arrêté à Jérusalem le 23 août 2017. Il est détenu dans une prison située dans le Neguev, dans le sud d’Israël. Les accusations portées contre lui sont restées confidentielles comme c’est généralement le cas pour les détentions administratives.
« La France reste préoccupée par la poursuite de sa détention administrative, qui a été prolongée jusqu’au 30 septembre », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le président Emmanuel Macron et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian ont évoqué « à plusieurs reprises » son cas avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et « demandé qu’il soit mis fin à sa détention administrative », a relevé Agnès von der Mühll.
« Ils ont également demandé que l’ensemble de ses droits soient respectés et que sa famille, en particulier son épouse et son fils, puissent lui rendre visite », a-t-elle ajouté.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri avait déjà été emprisonné entre 2005 et 2011, un tribunal israélien l’ayant reconnu coupable de projet d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass, décédé en 2013.
Salah Hamouri avait été libéré en décembre 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers et a toujours clamé son innocence.
Selon l’ONG palestinienne Addameer, plus de 6.000 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont environ 500 en détention administrative.