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La France « regrette » le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris

La France « regrette » le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris

La France a réagi ce lundi 4 octobre à la décision de la présidence algérienne de rappeler l’ambassadeur d’Algérie à Paris Mohamed-Antar Daoud pour consultation.

Ce rappel a été annoncé samedi octobre, en réaction aux propos tenus par le président français Emmanuel Macron sur le système algérien, la colonisation et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française.

Tenus jeudi 30 septembre lors d’une rencontre avec des jeunes français issus de familles ayant vécu la guerre de libération nationale, ces propos qui ont été rapportés par le Monde samedi 2 octobre, ont provoqué un tollé en Algérie.

La présidence de la République les a qualifiés samedi d’ « irresponsables », et le premier ministre Aïmene Benabderrahmane les a jugés « inacceptables » ce lundi 4 octobre. 

Interrogé ce lundi en conférence de presse, la porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a déclaré que la France regrettait la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur à Paris.

« Nous avons pris note du rappel pour consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France. Nous le regrettons », a déclaré  Anne-Claire Legendre, en soulignant que la France est « attachée aux relations profondes et anciennes entre nos deux pays et nos deux peuples. » La France, qui s’emploie à « préserver » ces relations avec l’Algérie et à les « développer », est « convaincue de l’intérêt commun de nos deux pays à travailler ensemble dans tous les domaines », a-t-elle ajouté.  

Lors de sa rencontre avec les jeunes pour nourrir sa réflexion sur la « réconciliation des peuples », le président Macron a tenu des propos inédits sur le système algérien qu’il a qualifié de « système politico-militaire », et s’est interrogé sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française.

Le président Macron a également expliqué la réduction drastique du nombre de visas aux ressortissants algériens visait en premier lieu le « milieu dirigeant » algérien. « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle, et qui dit : tout le problème, c’est la France », a-t-il lancé.

« Il est clair que l’obsession de la prochaine élection présidentielle a entraîné le président français dans le maelström de la surenchère anti-Algérie et anti-immigration alimentée par l’extrême-droite » avait indiqué l’ambassadeur, Amar Belani.

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