C’est l’un des paradoxes du système éducatif en France. Malgré la présence d’une forte communauté d’origine arabe et musulmane et les relations fortes qui lient l’Hexagone au monde arabe, l’enseignement de la langue arabe est très peu développé. La langue arabe arrive loin derrière le chinois par exemple.
Les autorités françaises semblent vouloir remédier à cette situation. Ce lundi matin, le ministère français de l’Education a annoncé la mise en place d’ »une stratégie qualitative vis à vis de la langue arabe », pour développer son apprentissage à l’école.
« L’arabe (…) est une très grande langue littéraire qui doit être apprise pas seulement par des personnes qui sont d’origine maghrébine. C’est toute une stratégie qualitative vis à vis de la langue arabe que nous allons mener. Nous allons aussi questionner la façon dont l’arabe s’apprend aujourd’hui dans des structures dédiées avec les dérives communautaristes que vous venez de dire ».
Jean-Michel Blanquer souhaite développer l’apprentissage de l’arabe à l’école et « lui donner du prestige » pic.twitter.com/a8EGgyvOBO
— BFMTV (@BFMTV) 10 septembre 2018
Ces déclarations interviennent alors qu’un rapport de l’Institut Montaigne préconise de renforcer l’apprentissage de l’arabe à l’école publique. « Le nombre d’élèves qui apprennent l’arabe au collège et au lycée a été divisé par deux. Il a été multiplié par dix dans les mosquées, il faut savoir ce qu’on veut », a argué Hakim El Karoui, l’auteur du rapport.