Diaspora

La galère d’un médecin vétérinaire algérien naturalisé Luxembourgeois

En Europe, les difficultés d’insertion des professionnels de la santé formés en Algérie ne concernent pas uniquement la France. Le cas de ce vétérinaire algérien au Luxembourg, pourtant naturalisé luxembourgeois, en est le parfait exemple.

Formé en Algérie et devenu citoyen du Luxembourg, un médecin vétérinaire algérien s’est vu refuser l’autorisation d’exercer par le ministère de la Santé de ce petit pays européen.

Pourtant, son niveau de formation a été reconnu. Mais la tutelle n’a pas reconnu ses qualifications professionnelles, d’où le rejet de sa demande d’autorisation d’exercer, rapporte le média local L’Essentiel, ce samedi 8 mars.

« J’ai même pensé à refaire les études à Liège (Belgique) »

Tout comme en France, les professionnels de la santé diplômés dans des pays étrangers, en dehors de l’Union européenne (Padhue), rencontrent aussi des obstacles, notamment administratifs, pour exercer au Luxembourg.

Pour formuler une demande d’autorisation d’exercice dans plusieurs professions médicales au Luxembourg, dont les vétérinaires, les postulants doivent d’abord recevoir une reconnaissance des qualifications professionnelles, autrement dit une équivalence.

Cependant, le ministère de l’Enseignement supérieur, cité par la même source, explique que le pays « n’a pas de cursus type avec lequel comparer celui effectué en Algérie ». Le vétérinaire algérien « doit donc obtenir cette reconnaissance par un autre pays européen ».

Mais c’est une démarche qui n’est pas aussi simple, explique le vétérinaire, car selon lui, chaque pays dispose de ses propres critères. « J’ai même pensé à refaire les études à Liège (Belgique) et comme j’avais un diplôme, je devais laisser la place à quelqu’un qui ne l’avait pas », explique le médecin algérien.

Le vétérinaire algérien dans l’impasse 

Pour la reconnaissance académique des diplômes obtenus en dehors des pays de l’Union européenne, à travers une reprise des études dans leurs domaines disponibles dans le pays, les professionnels de santé étrangers doivent avoir un niveau B2 en allemand.  

Mais pour le vétérinaire algérien, désormais dans l’impasse, la possibilité d’obtenir une reconnaissance de ses qualifications professionnelles est quasiment nulle, car le pays ne dispose pas de cursus type dans cette discipline pour comparer son diplôme obtenu en Algérie.

Pour les autres spécialités, le ministère de l’Enseignement supérieur indique qu’il y a très peu de demandes de reconnaissances refusées à son niveau. Entre 2021 et 2024, 96 % des demandes de reconnaissances académiques dans le domaine de la médecine et 94 % des professions de santé ont été accordées. 

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