En Algérie, le contrôle des automobilistes sur les routes s’exerce essentiellement au niveau des barrages fixes de la gendarmerie et de la police.
Sur les routes et les autoroutes, on y trouve de nombreux points de contrôle de la Gendarmerie nationale.
Le dispositif n’a pas évolué depuis des années. Des patrouilles de motards sillonnent parfois les routes, mais les contrôles se font surtout au niveau des barrages fixes qui provoquent parfois des embouteillages et ralentissent la circulation.
Sur sa page Facebook où elle donne régulièrement des conseils aux usagers de la route, la Gendarmerie nationale a abordé cette semaine, un sujet relatif aux « frictions » entre les gendarmes et certains automobilistes, au niveau des barrages de contrôle.
La Gendarmerie nationale apporte des éclaircissements pour une meilleure compréhension de ses missions et les limites de celles-ci. Elle veut sensibiliser en expliquant le champ d’action de ses éléments.
« Certains de nos concitoyens automobilistes pensent que le gendarme ou le policier est un adversaire qui représente le pouvoir exécutif pour limiter les libertés individuelles ou restreindre la vie sociale lorsqu’il s’agit de contrôler et d’inspecter. Il y en a même qui profèrent des accusations injustifiées », explique la Gendarmerie nationale.
La gendarmerie veut sensibiliser
La Gendarmerie rappelle que le législateur a érigé comme une priorité absolue les droits des citoyens aux dépens des autorités sécuritaires et rappelle que la loi oblige l’agent de l’ordre à s’en tenir à un « comportement exemplaire » en faisant « preuve de retenue », tout en « s’interdisant le moindre écart quelle qu’en soit la nature »
La règle pour un agent de l’ordre est de ne pas utiliser les moyens de contrainte, sauf dans des cas exceptionnels, ajoute la Gendarmerie nationale.
Et avant d’user de la force, l’agent de l’ordre doit d’abord faire prévaloir le dialogue et la persuasion, rappelle encore la Gendarmerie, en soulignant que ses éléments sont également tenus à l’obligation de réserve et de s’obliger à ne pas commettre d’actes pouvant porter atteinte à l’image de l’institution qu’ils représentent.
Pour leur part, les citoyens ont la possibilité de porter plainte en cas de « dépassement » à leur encontre, en saisissant le procureur de la République territorialement compétent. Cependant, observe la Gendarmerie nationale, le législateur prévoit des poursuites contre le dénonciateur dans le cas où il est dans l’incapacité de prouver les faits.