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La JSK et le CRB surclassés en Afrique : triste image du football algérien

La JSK et le CRB surclassés en Afrique : triste image du football algérien

La JS Kabylie et le CR Belouizdad, les deux représentants algériens en Ligue des champions africaine ont été défaits à domicile ce week-end à l’occasion des quarts de finale aller.

Des défaites qui renseignent sur l’état de régression du football local qui est incapable de fournir l’équipe nationale en joueurs de qualité.

Les deux clubs algériens se sont heurtés à la dure réalité du haut niveau du continent africain.

La JS Kabylie et le CR Belouizdad sont tombés sur des équipes plus fortes qu’eux à tous les niveaux. Les performances fournies par les deux clubs algériens n’ont pas été à la hauteur de l’événement. C’est tout simplement la logique sportive qui a été respectée sur le terrain.

La JS Kabylie, malgré l’envie affichée par ses joueurs, a été battue vendredi 21 avril au stade du 5-Juillet à Alger, par une équipe de l’Espérance de Tunis qui a su canaliser l’énergie de son adversaire et a profité de la seule occasion franche pour inscrire le but à l’extérieur qui vaudra de son pesant d’or au match retour à Radès.

La réalité du haut niveau africain

L’Espérance de Tunis, grâce à son effectif taillé pour ce genre d’événements, a bien géré la première manche du quart de finale et part avec une certaine avance en vue du match retour.

La JS Kabylie, en lutte pour sa survie parmi l’élite du football algérien, a montré un visage meilleur que celui affiché en championnat mais elle reste encore loin du niveau requis pour un quart de finale de Ligue des champions.

Les Kabyles ont été plus dangereux que leurs adversaires sans pouvoir leur faire mal dans les trente derniers mètres. Auteurs d’un jeu brouillon, les Algériens ont été surpris par le réalisme tueur de l’Espérance de Tunis qui a marqué le seul but de la rencontre sur une bévue monumentale de la défense de la JSK. Sur une touche, un joueur de l’ES Tunis s’est retrouvé seul face au gardien de la JSK pour inscrire l’unique but de la rencontre.

De son côté, le CR Belouizdad a reçu une véritable leçon de football samedi de la part du club sud-africain de Mamelodi Sundowns. Les visiteurs ont remporté la première manche du quart de finale par un score de quatre buts à un face au triple champion d’Algérie en titre.

Au stade Nelsol Mandela d’Alger, Mamelodi Sundowns a dominé outrageusement la rencontre et aurait pu partir avec un score encore plus lourd n’aurait été le poteau à deux reprises et le dégagement en catastrophe d’une défense belouizdadie très poreuse.

Le CRB a été dominé à tous les niveaux. Physiquement, les Sud-Africains ont été plus frais tout au long de la rencontre. Sur le plan tactique, l’équipe de Sundowns par son placement sur le terrain, a été dangereuse à chaque montée de ballon face à un milieu de terrain algérien perdu et incapable de faire face. Techniquement, le CRB a été en dessous de son adversaire du jour qui a affiché une efficacité extraordinaire.

Les prestations de la JSK et du CRB renseignent sur le niveau du football algérien en régression depuis plusieurs années et donne une triste image de la balle ronde dans notre pays.

Quand on parle du CR Belouizdad qui domine le championnat d’Algérie de Ligue 1 depuis trois ans et qui n’est pas loin d’enchaîner un quatrième sacre consécutif, il y a de quoi se poser des questions. La JS Kabylie de par son histoire continentale doit pouvoir mieux faire dans ce genre de compétition.

Le football algérien en nette régression

Aujourd’hui, le CRB ne peut pas rivaliser avec le top niveau africain. Sauf miracle au match retour, le club algérois va quitter la compétition à ce stade. La JSK, devenue un club qui lutte pour le maintien, ne peut pas espérer faire plus alors que la qualification à la phase finale peut être considérée comme un exploit sur le plan sportif quand on voit la qualité de l’effectif et la gestion chaotique du club depuis le début de la saison.

Les performances des deux représentants algériens en Ligue des champions sont à l’image de notre football. Les clubs algériens, qui n’ont de professionnel que le statut, sont très loin du niveau africain.

Des sociétés sportives par action qui vivent grâce à l’argent public et ne génèrent aucune rentrée financière. Hormis le Paradou AC, dont le modèle de formation est de qualité mais qui connaît des difficultés cette saison, aucun club algérien ne repose sur un projet clair à même de lui garantir des ressources financières.

Pratiquement tous les clubs professionnels sont lourdement endettés. Les autorités publiques tentent de venir au secours grâce à un remake de la réforme sportive de 1977 en poussant des entreprises publiques à investir dans les clubs.

Néanmoins, la stratégie qui ressemble plus à une injection de calmant n’est pas garantie de réussir tant c’est la bonne gouvernance et la compétence qui manque aux clubs algériens parfois plus que l’argent.

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