La direction de la JSK n’a pas tardé à répondre à la Fédération algérienne de football, qui a demandé ce mercredi aux autorités d’intervenir pour « mettre fin aux agissements » de Cherif Mellal.

« Il est irresponsable de rester muet sur la violation des textes réglementaires par le bureau fédéral qui ne cesse de commettre de graves dérapages », dénonce d’emblée la JSK dans un communiqué.

Le club kabyle cite les reports des matchs CSC JSK et UMS-JSK « sans motif valable », « la prise de position du président de la FAF en faveur de l’OM Médéa », et le fait qu’ « aucune mesure n’a été prise sur les graves incidents qui ont émaillé le match de coupe d’Algérie entre Ain Mlila et la JSK à Ain Mlila ».

La JSK cite aussi la « décision hâtive du bureau fédéral sur l’arrêt du championnat national du 29 juillet 2020, faisant l’impasse sur le contentieux toujours pendant devant l’instance internationale et le mutisme de la commission de discipline de la ligue », la « violation de la circulaire relative à l’interdiction du MJS sur tout changement de système de compétition », et la « non-application du règlement de la CAF section engagement, notamment l’article 8 ».

Poursuivant ses griefs à l’encontre de la FAF, elle souligne « l’existence de deux statuts non concordants entre celui rédigé en langue nationale et française. »

Sur la reprise des entrainements sans l’autorisation de la LFP, la JSK explique que le BF « doit savoir que le club a été aux côtés de la population depuis le début de la pandémie, en organisant de grandes opérations de solidarité à son profit, ainsi que la mise à la disposition de sa résidence pour loger le personnel sanitaire de l’hôpital, assurant aussi le transport et la restauration, sans enregistrer aucun cas positif de Covid-19 ».

Pour la JSK, la reprise des entraînements « n’est qu’une suite logique de toutes ces actions. Elle est faite dans le strict respect du protocole sanitaire et sans utiliser les infrastructures publiques dont la décision de fermeture n’est pas encore levée. »

Le club affirme qu’il « n’a commis aucun délit allant à l’encontre de la santé publique et de ses joueurs qui demeure un souci majeur pour le Club. »

« A cet effet, toutes les dispositions sont prises pour préserver la santé de ses joueurs. Les entrainements de l’équipe se déroulent à huis clos, et dans le strict respect des mesures barrières contenues dans le protocole sanitaire », affirme la JSK, rejetant ainsi l’appel de la LFP d’arrêter les entrainements.

La direction du club qui a gagné deux coupes d’Afrique des clubs champions s’étonne de l’appel lancé par la FAF aux pouvoirs publics. « Quant à l’appel aux pouvoirs publics, on se demande dans quel cadre peut-on réprimer un droit consacré par la constitution, surtout le droit de défendre les intérêts légitimes du Club et du Football National », écrit la direction du club.

La JSK réplique en lançant, elle aussi un « appel aux autorités compétentes pour intervenir, dans l’objectif de mettre fin aux agissements de dirigeants des instances footballistiques. »