La Cour militaire de Blida a requis une peine de vingt ans de prison à l’encontre de Louisa Hanoune, Mohamed Mediene dit Toufik, Athmane Tartag dit Bachir ainsi que Saïd Bouteflika, a annoncé ce lundi Me Noureddine Benissad, membre du collectif d’avocats défendant Louisa Hanoune.
Les quatre individus avaient été condamnés en septembre dernier en première instance par le tribunal militaire de Blida à quinze ans de prison ferme chacun pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».
« Les plaidoiries des avocats assurant la défense de Louisa Hanoune en appel devant la cour militaire ont commencé ce matin après le réquisitoire du procureur général militaire près la cour militaire de Blida demandant l’aggravation de la peine à 20 ans de prison à l’encontre de tous les prévenus, notamment Louisa Hanoune », indique Me Benissad dans une déclaration à TSA.
« La défense a démontré que Louisa Hanoune n’a fait qu’exercer ses droits fondamentaux, l’activité politique et l’expression d’une opinion en proposant à l’occasion d’une rencontre avec le général de corps d’armée Toufik et Said Bouteflika dans une résidence officielle et non secrète une démarche politique en insistant sur la démission de Abdelaziz Bouteflika de son poste de président et d’aller vers un processus constituant par l’élection d’une assemblée constituante », explique l’avocat, affirmant que « les chefs d’accusation de complot ou d’attentat contre l’autorité de l’Etat, la destruction ou le changement du caractère républicain de l’état ne tiennent pas la route ».
« Les poursuites contre Hanoune ont un caractère politique et ne se fondant sur aucune base légale », estime Noureddine Benissad, précisant que les avocats de l’accusée ont demandé la relaxe de Louisa Hanoune, « confortant ainsi un principe fondamental, la non judiciarisation de la vie politique ».