La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a fait part ce mercredi de son inquiétude au sujet des blocages que subissent les médias d’information en ligne à l’image de TSA, bloqué depuis le 12 juin dernier.
« La LADDH s’inquiète du blocage des sites comme TSA, Interlignes, Algérie part, de la fermeture des médias notamment lourds au Hirak et au débat pluriel », a affirmé l’ONG dans un communiqué diffusé ce mercredi. « Il y a aussi une volonté délibérée d’asphyxier la presse ouverte au Hirak et à l’expression plurielle par sa privation de la publicité », a affirmé la LADDH, qui considère cette « pratique » comme étant « illégale, injuste et outrancière en plein Hirak ».
La LADDH a également dénoncé « les poursuites à l’encontre des personnes ayant exprimé pacifiquement une opinion comme tout récemment l’avocat Ramzi Chekhab poursuivi pour incitation à attroupement par le parquet de Khenchela rien que pour avoir exprimé avant le déclenchement du hirak sur sa page Facebook son opposition au 5e mandat de Bouteflika », indique le communiqué.
« Concernant le port de l’emblème Amazigh par des manifestants, la LADDH rappelle qu’il n’existe aucune disposition pénale ou autre qui sanctionne le port d’un emblème autre que l’emblème national et que toutes les poursuites engagées à l’encontre des manifestants pour port de l’emblème autre que l’emblème national sont infondées et contraires aux principes de légalité de la loi et de nulle sanction sans texte de droit. Force doit rester à la loi rien qu’à la loi », affirme l’ONG, rappelant que ce sont « toutes ces pratiques de hogra du système en place qui a justement amené le soulèvement populaire ».
« La LADDH appelle à la levée des restrictions sur la liberté de circuler qui empêchent les Algériens et Algériennes de rejoindre la capitale pendant les manifestations du vendredi, à lever les dispositifs sécuritaires intra-muros pendant les marches à Alger et à cesser les arrestations de manifestants opérées dès les premières heures des manifestations pacifiques à Alger car elles ne sont pas ordonnées par des mandats judiciaires », affirme par ailleurs la LADDH dans son communiqué.