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La LADDH dénonce « un état d’urgence qui ne dit pas son nom »

La LADDH dénonce « un état d’urgence qui ne dit pas son nom »

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), a appelé ce samedi les autorités à « l’arrêt » de la campagne d’arrestations et de poursuites menée à l’encontre des activistes du « Hirak ».

« Ces activistes n’ont fait qu’exercer leurs droits constitutionnels consacrés également par le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par notre pays », souligne la LADDH (aile Me Benissad), dans un communiqué. « Exercer les droits de manifester, de se réunir, d’exprimer une opinion et de militer pacifiquement n’est ni un délit ni un crime », estime-t-elle.

Conjuguée au black-out imposé aux médias, ce climat n’est pas favorable à l’élection, selon elle. « On ne peut parler d’élections libres et démocratiques dans un climat d’atteintes répétées aux libertés collectives et individuelles. La fermeture des médias à l’expression plurielle (…) est une ultime restriction à la liberté d’expression », dénonce-t-elle. « C’est un état d’urgence qui ne dit pas son nom », estime-t-elle encore.

« Aucune mesure, aucune restriction des libertés fondamentales ne peut être justifiée du fait du caractère pacifique du mouvement populaire depuis son début. La campagne contre les arrestations et les poursuites contre les activistes doit cesser et les détenus d’opinion doivent être libérés », conclut le texte.

Cette réaction de la LADDH intervient dans la foulée de celles de nombreuses ONG internationales dont HRW et RSF.

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