La ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a appelé ce dimanche 9 septembre la société à s’organiser autour d’un « large front » pour la défense des libertés.
La LADDH appelle la société à s’ « organiser dans le strict cadre pacifique et à demeurer solidaire et mobilisée autour d’un large front national pour la construction d’un état de droit et des droits humains pour toutes et tous », écrit l’ONG dans un communiqué rendu public et signé par son vice-président, Said Salhi.
« Depuis maintenant des années, et malgré la levée de l’état d’urgence en février 2012, la LADDH observe avec inquiétude les tentations de mise sous scellés, des droits de manifestations pacifiques, de réunion et d’association (…) Les marches pacifiques, les réunions et autres actions publiques de la société civile et politique sont non seulement, encore interdites arbitrairement à Alger la capitale à ce jour, mais interdites aussi dans toutes les régions du pays notamment en Kabylie qu’on croyait pourtant immunisée contre l’arbitraire », rappelle l’ONG.
« Le harcèlement, la pression et la répression contre les militant-e-s, les activistes, les journalistes, blogueurs, réalisateurs et artistes sont devenus monnaie courante, et ce dans l’objectif de museler la société et d’étouffer toutes les voix discordantes », ajoute le texte. « À plusieurs reprises, la société, les militant-e-s, en l’absence des espaces de dialogue et de médiation avec les pouvoirs politiques, se retrouvent seule face à face avec les forces de sécurité, excessivement mobilisées et la justice mise à contribution », souligne encore le communiqué.
C’est pourquoi, la LADDH interpelle le gouvernement à ouvrir le champ de l’exercice des libertés publiques et démocratiques. « Les droits à l’exercice des libertés d’expression, de réunion, de manifestations pacifiques et d’association doivent être respectés », affirme la LADDH qui appelle, par ailleurs, le gouvernement à réviser les lois d’associations et des réunions et manifestations publiques et pacifiques pour plus de libertés. « Il faut consacrer définitivement le régime déclaratif à la place du régime en vigueur, de contrôle et d’autorisation », estime l’ONG.