Le combat amazigh vient d’enregistrer un nouvel acquis. Le Projet de loi organique relatif à l’Académie algérienne de la langue amazighe a été examiné et adopté aujourd’hui par le Conseil des ministres.
Si la date de la mise en place de cette académie n’a pas été précisée, le Conseil des ministres a indiqué dans son communiqué qu’elle sera composée de pas moins de 50 membres. « La composition de l’Académie est fixée à 50 membres au plus, choisis parmi les experts et compétences avérés dans les domaines des sciences du langage et en rapport avec la langue amazighe et les sciences connexes. L’Académie disposera d’un conseil, d’un président, d’un Bureau et de commissions spécialisées », lit-on dans le communiqué.
La mission principale de cette académie est « de recueillir le corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, d’établir la normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d’analyse linguistique, et d’élaborer un dictionnaire référentiel de la langue amazighe ».
Le président Bouteflika s’est félicité de « la présentation de ce projet de loi dans les délais impartis » et a assuré que « l’adoption de ce texte par le Parlement couronnera le processus de réappropriation de Tamazight par toute l’Algérie comme l’un des facteurs de consolidation de l’unité de son peuple ».
« Langue nationale et officielle, Tamazight, que l’État œuvrera à promouvoir comme en dispose la Constitution, a désormais besoin de l’apport des compétences nationales dans ce domaine, pour développer, au sein de l’Académie, les instruments et les règles à même d’accroître l’usage et le rayonnement de cette langue, partie indissociable de notre identité nationale », a-t-il précisé.
L’adoption de cette loi organique est le deuxième acquis en une année seulement après la consécration par le président Bouteflika, le 8 janvier dernier, de Yennayer comme fête nationale et officielle.