La marche des libertés, prévue ce mardi 20 novembre à Bejaia à l’appel d’un collectif de citoyens, a été réprimée et plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestants, indique un communiqué de la LADDH.
Organisée pour réclamer la libération de Merzoug Touati, en détention à la prison de Blida et condamné à sept ans de prison, cette marche a eu le soutien de nombreux partis politiques et d’acteurs de la société civile, dont l’ancien responsable du FFS Djamel Zenati qui a avait appelé à la mobilisation sur son compte facebook.
Selon des sources locales, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé dès les premières heures de la matinée près du campus Targa Ouzemour d’où devait s’ébranler la manifestation en direction de la place Said Mekbel, non loin du siège de la wilaya. Plusieurs personnes ont été arrêtées avant même le lancement de la marche, à l’entrée et dans plusieurs endroits de la ville, puis conduites au commissariat, selon la LADDH. On ignore, pour l’heure, s’ils ont été libérés.
« La LADDH rappelle encore une fois à l’occasion, aux pouvoirs publics leur obligation du respect des droits de réunion et de manifestation pacifique qui sont consacrés par le droits interne et le droit international des droits humains ratifié par l’Algérie », note le texte signé par le vice-président, Said Salhi.
Elle appelle la population à « demeurer dans le strict cadre pacifique qui doit être la seule réponse à la répression ».
Tout en appelant à la libération de l’ensemble des citoyens interpellés lors de cette action, la LADDH exprime toute sa « solidarité avec l’ensemble des détenus d’opinion » et réitère son appel à la « libération de l’ensemble des détenus d’opinion et à l’examen sans délai du recours à la cour suprême introduit par les avocats du blogueur Touati Merzoug pour sa libération ».