search-form-close
« La marche du 10e vendredi sera encore plus grandiose »

« La marche du 10e vendredi sera encore plus grandiose »

Le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), M. Noureddine Benissad prévoit une large mobilisation de la populaire pour ce 10e vendredi de mobilisation pacifique pour le départ du système en place.

« Je m’attends à ce que la marche de ce vendredi sera encore plus grandiose, parce que nous sommes toujours dans les tentatives du système pour se régénérer et prolonger son mandat. Mais le peuple a bien compris toutes ces manœuvres, car depuis que le mouvement a commencé ça n’a été que ruse après l’autre et manœuvre après une autre. J’ai l’impression que le pouvoir ne donne aucune offre politique sérieuse pour passer à autre chose. On est toujours dans la continuité du système », affirme M. Benissad dans une déclaration à TSA.

Pour l’avocat et militant des droits de l’homme, le peuple répondra présent en nombre en dépit des changements opérés par le système qui remplace des responsables par d’autres tout en restant en place. « A chaque fois qu’il y a une réponse tardive et qui ne répond pas aux attentes du peuple, la mobilisation s’intensifie. Les manifestations seront, donc, d’une grande ampleur en terme de nombre, et avec la même revendication, celle du départ du système », prévoit M. Benissad.

Selon lui, le système basé sur la corruption, la répression et la négation des libertés, n’est pas réformable de l’intérieur. « On ne peut le changer que dans le cadre d’une transition démocratique, pacifique», souligne-t-il.

Corruption : le peuple demande les commanditaires

L’emballement judiciaire et les poursuites d’hommes d’affaires pour des faits de corruption ne vont également pas, de l’avis de M. Benissad, avoir raison de la forte mobilisation populaire même si cette question reste l’une de ses principales revendications.

« La demande sociale pour la lutte contre la corruption existe. D’ailleurs, une des revendications principales de la population est l’ouverture des dossiers de corruption », note-t-il. Pour le président de la LADDH, le démantèlement de la corruption voudrait que l’on s’attaque aux racines du mal.

« Si vous avez remarqué, le peuple demande les commanditaires, ceux qui ont facilité la corruption, bafoué les lois et qui, enfin, ont permis à l’argent sale d’émerger partout y compris dans la politique. Ce sont en définitive ces commanditaires qui doivent répondre les premiers de leurs actes», clame M. Benissad.

L’avocat ne se fait pas d’illusion quant à la capacité de l’appareil judiciaire de mener à bien ses missions au sein « d’un système autoritaire où l’indépendance de la justice n’est pas effective ». Pour lui, on ne peut concevoir une ouverture de dossiers et de procès « que dans le cadre d’un État de droit et démocratique où les droits des personnes sont respectés, notamment la présomption d’innocence, et où les garanties d’un procès équitable sont assurées ».

  • Les derniers articles

close