Des centaines de Palestiniens ont été blessés ce lundi lors de l’assaut mené par la police d’occupation israélienne à l’encontre de la mosquée Al Aqsa, à Jérusalem, rapportent plusieurs médias.
Selon l’agence AFP, des dizaines de blessés ont été évacués de l’esplanade des Mosquées dans des ambulances, sirènes hurlantes, dans les alentours de la Vieille Ville de Jérusalem. « Il y a des centaines de blessés dans les heurts », dont une cinquantaine d’entre eux ont dû être hospitalisés, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien dans des propos rapportés par l’Obs.
Un bilan du Croissant-Rouge palestinien rapporté par La Tribune fait état de plus de 275 Palestiniens blessés dans les violences, et au moins 205 d’entre eux ont été évacués dans des hôpitaux, certains dans un état critique.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux donnent quant à eux un aperçu du degré de la violence et de la répression menée par la police d’occupation israélienne à l’encontre des Palestiniens à l’intérieur même de la mosquée Al Aqsa, avec des tirs de gaz lacrymogènes, de grenades incapacitantes et de balles en caoutchouc sur les Palestiniens acculés à l’intérieur de l’enceinte.
La répression israélienne a ciblé sans distinction Palestiniennes et Palestiniens l’intérieur du lieu de prière.
Ces violences à l’égard des Palestiniens s’inscrivent dans un contexte où des dizaines de familles palestiniennes se retrouvent sous le coup d’une campagne d’expulsion de leurs demeures dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est de la part de colons israéliens.
Le porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré que les expulsions, « si ordonnées et mises en œuvre, violeraient les obligations d’Israël en vertu du droit international » sur le territoire de Jérusalem-Est qu’il a capturé et occupé, avec la Cisjordanie, depuis la Jordanie voisine en 1967.
« Nous appelons Israël à mettre immédiatement un terme à toutes les expulsions forcées, y compris celles de Sheikh Jarrah, et à cesser toute activité qui contribuerait davantage à un environnement coercitif et conduirait à un risque de transfert forcé », a souligné le porte-parole Rupert Colville, cité par l’agence Reuters.
L’Algérie condamne dans les « termes les plus sévères les attaques racistes et extrémistes enregistrées dans la ville occupée d’El-Qods contre des civils palestiniens et leur privation de la liberté de culte dans la mosquée d’El-Aqsa », a dénoncé quant à lui hier dimanche le ministère des Affaires étrangères, soulignant « sa pleine solidarité et son soutien constant au côté du peuple palestinien dans sa lutte héroïque contre l’occupation israélienne ».