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La mystérieuse disparition d’une Algérienne il y a 57 ans en France refait surface

La mystérieuse disparition d’une Algérienne il y a 57 ans en France refait surface

Par Lila Patel / Adobe Stock
Une enquête.

La découverte en juin dernier d’ossements d’un squelette humain, vieux d’au moins 50 ans, dans le Pas-de-Calais, au Nord de la France, relance une enquête sur la disparition d’une jeune fille algérienne de 25 ans qui remonte à 1967.

Une source policière a indiqué que le squelette pourrait bien être celui d’une femme âgée de 18 à 25 ans, ce qui correspond à la jeune Algérienne disparue il y a 57 ans.

L’histoire remonte au 4 juillet 1967, lorsque Fatima Abdesselam-Tani, une élève infirmière de 25 ans, a disparu dans la région. Elle avait été aperçue pour la dernière fois à Bully-les-Mines, ancienne cité minière du Pas-de-Calais, rapporte le journal belge Sud Info ce jeudi 8 août.

La mystérieuse disparition de la jeune algérienne sera-t-elle enfin résolue ?

Depuis, Fatima n’a donné aucun signe de vie. Sa voiture, une Simca 1 000 blanche, a été retrouvée abandonnée dans une impasse à Grenay. Les enquêteurs ont trouvé, à l’époque, l’une de ses portières ouverte.

Le sac à main de la victime était à l’intérieur du véhicule ainsi qu’une lettre de rupture. Des sous-vêtements appartenant à l’élève infirmière à l’hôpital psychiatrique de Saint-Venant avaient également été trouvés près du véhicule. Des témoins ont affirmé aux enquêteurs qu’ils avaient entendus une querelle dans les lieux la nuit de la disparition.

Le 20 juin dernier, des ossements d’un squelette humain ont été découverts sur le chantier d’une future piscine municipale de Bully-les-Mines. Suite à un « diagnostic archéologique », des archéologues ont identifié les ossements comme étant humains.

Très vite, l’affaire de la disparition de Fatima a refait surface. Une source policière citée par le même journal a indiqué que ce squelette « pourrait être celui d’une femme de 18 à 25 ans, dont le corps se trouvait à cet endroit depuis au moins 50 ans ».

Bien que rien ne prouve que ces ossements soient ceux de Fatima, le parquet de Béthune indique pour que des analyses sont en cours pour vérifier s’ils correspondent bien à son corps. Les résultats devraient être rendus dans les semaines à venir.

Si c’est bien elle, « on pourra déposer une rose sur son corps »

La famille de Fatima, originaire d’Algérie et arrivée en France en 1948, n’arrive toujours pas à faire le deuil. Sa petite sœur Fredera, âgée actuellement de 69 ans, a consacré toute sa vie à enquêter sur cette mystérieuse disparition.

« C’est le combat d’une vie, je ne voulais pas partir et laisser le corps de ma sœur perdu dans la nature », a-t-elle déclaré. Son frère Abdelkader se souvient, avec émotion du drame : « Avant de quitter le domicile, elle nous a dit pas de bêtises ! comme d’habitude, et nous a embrassés ».

Durant toutes ces années, « les gendarmes nous disaient ça stagne, alors on a fait notre propre enquête avec mes frères », explique Fredera. Elle assure avoir identifié plusieurs participants à un « guet-apens » dont aurait selon elle été victime sa sœur.

Après 57 ans du drame, elle veut « la vérité, un procès et un pardon ». Son frère Abdelkader ajoute que si ces ossements sont à elle, « on pourra déposer une rose sur son corps ».

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