Les théories complotistes prolifèrent sur Internet. Une des dernières en date concerne l’Algérie. La NASA, la célèbre agence spatiale américaine, est accusée par des internautes d’avoir diffusé une photo du désert algérien qu’elle aurait présentée comme étant prise sur la planète Mars par un de ses robots. Il est vrai que le Sud de l’Algérie rappelle les paysages martiens.
Selon la chaîne française France 24, tout a commencé avec un post sur Telegram soutenant que la NASA n’a jamais envoyé Ingenuity, une sorte de petit hélicoptère, sur la planète rouge.
Officiellement, Ingenuity, dit Ginny, a été envoyé sur Mars en avril 2021 avec l’astromobile Persévérance. Le but de la mission étant de rechercher des indices sur l’existence d’une potentielle vie ancienne sur Mars.
Mais pour l’auteur du post sur Telegram, il s’agit d’un gros mensonge. La photo montrant Ginny sur la planète Mars a été, en fait, prise dans le désert algérien, soutient-il.
Non, la NASA n’a pas utilisé le désert algérien pour tromper le public
« Et voici où ils étaient ces abrutis de la NASA, en Algérie », écrit-il en légende de deux photos du même endroit, l’une du robot de la NASA et l’autre de touristes en train d’admirer le désert algérien.
France 24 a procédé à un fact-checking et a vite découvert la manipulation. D’abord, la photo n’a jamais été publiée par la NASA et elle ne figure pas sur son site Internet.
Tout ce qu’il y a, c’est que l’auteur du post Telegram a pris une photo effectivement du désert algérien et l’a retouchée, effaçant les touristes qui y figurent et ajoutant le robot de l’agence spatiale américaine.
Une simple recherche inversée a permis de retrouver la photo originale, et même son auteur. Celui-ci, un certain Grégory Routard, contacté par l’AFP, a confirmé que c’est bien lui qui a pris la photo en 2009 pendant une randonnée en Algérie dans la région de Tadrart, à Djanet, près de la frontière avec la Libye.
Il s’agit d’une zone montagneuse et désertique où plusieurs agences de voyages proposent de faire des voyages organisés, explique France 24. Sur le site du photographe, plusieurs photos ramenées du même voyage sont toujours visibles.
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