Le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani et Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du parti, ont qualifié ce vendredi à Tizi Ouzou la présidentielle de 2019 de “simple mise en scène qui ne changera rien pour le peuple algérien”.
“L’élection présidentielle qui se prépare dans une totale opacité et sur fond de verrouillage médiatique et politique et en l’absence de toute compétition donnera lieu à une alternance clanique mais pas à un changement démocratique du système”, a déclaré Mohamed Hadj Djilani.
“La crise actuelle au sommet de l’État ne fait que menacer l’unité nationale et la cohésion sociale des Algériens”, a-t-il mis en garde.
Pour Mohamed Hadj Djilani, le pouvoir qui n’a d’autre objectif que son maintien “utilise tout ce qui est en sa possession pour étouffer toute initiative allant dans le sens du changement”.
“Il a été jusqu’à imposer une paralysie sans même prendre conscience des dangers qui guettent le pays et menacent l’avenir des Algériens”, a-t-il appuyé. Pour lui, même le projet de LF 2019 n’a pas pour objectif de lutter contre la fraude fiscale, la corruption ou le commerce informel, mais il a “des visées électoralistes et comme but l’achat de la paix sociale pour se maintenir.
Intervenant sur le même sujet, Ali Laskri a qualifié cette même échéance de 2019 de “simple mise en scène qui ne changera rien pour les Algériens”.
“Elle ne fera que pérenniser le régime quel que soit le candidat qu’il va parrainer”, a ajouté Ali Laskri. “Le régime reproduit les mêmes méthodes que le régime colonial. Tout se fait par l’allégeance, la cooptation des opportunistes et les archaïsmes. C’est ce qu’il relance à chaque élection à l’effet de neutraliser la véritable opposition qui réclame la démocratie, les libertés et les droits de l’Homme”.
“Aujourd’hui, nos richesses nous échappent, et le peu d’argent qui existe est utilisé pour l’achat de la paix sociale”, a t-il déclaré. “On risque de devenir comme le Venezuela si on ne s’organise pas”, a prévenu Laskri pour qui la solution n’est autre que “de rendre au peuple ce qui lui revient : le contrôle et sa destinée”.